Аристократы и лекари : На каких языках российские студенты слушали лекции в Страсбурге в ХVIII веке?

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2024

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Wladimir Berelowitch et al., « Аристократы и лекари : На каких языках российские студенты слушали лекции в Страсбурге в ХVIII веке? », Cahiers d'histoire russe, est-européenne, caucasienne et centrasiatique, ID : 10670/1.se4z99


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L’article examine dans quelles langues les étudiants de l’université de Strasbourg issus de l’Empire russe étudiaient dans le dernier tiers du xviiie siècle. Après avoir distingué deux groupes d’étudiants – aristocrates scolarisés à l’École diplomatique de Schoepflin et Koch d’un côté, hobereaux ou fils de prêtres issus des séminaires de l’Empire russe et scolarisés à la faculté de médecine de l’autre – l’article montre quelles disciplines appelaient le choix du français, de l’allemand ou du latin, pour l’un comme pour l’autre groupe. Dans le cas des aristocrates, le français dominait largement dans les enseignements généralistes dispensés à des jeunes gens destinés essentiellement à la carrière diplomatique ou à celle des armes. L’allemand, par comparaison, ne jouait ici qu’un rôle très secondaire, de même que le latin. Dans le cas des étudiants de la faculté de médecine, à l’inverse, les trois langues revêtaient une grande importance, selon une logique distinguant entre matières théoriques et matières pratiques, les cours magistraux étant dispensés en latin à l’université et les travaux pratiques en allemand à l’hôpital municipal et en français à l’hôpital militaire. L’article s’appuie largement sur les archives Golicyn du RGADA pour les étudiants du premier groupe et sur celles de l’université et de la ville de Strasbourg pour le second. Il propose en annexe des curricula vitae inédits, en latin et en russe, d’étudiants russophones de la faculté de médecine de l’université de Strasbourg, ainsi que la liste des thèses qu’ils y soutinrent en latin.

This article examines the languages in which Strasbourg University students from the Russian Empire studied in the last third of the eighteenth century. After distinguishing two groups of students – aristocrats educated at Schoepflin and Koch’s Diplomatic School on the one hand; sons of petty landowners or priests initially trained in orthodox seminaries and attending the School of Medicine on the other – the article shows which disciplines called for the choice of French, German or Latin, for both groups. In the case of the aristocrats, French largely dominated the generalist teaching given to young people destined essentially for careers in diplomacy or the military. German, by comparison, played only a very secondary role, as did Latin. In the case of medical students, all three languages played a major role, some being used for theoretical teaching, others for the teaching of practical subjects. Indeed, whereas Latin was mandatory to attend lectures taught at the University, practical training required a knowledge of German at the municipal hospital and of French at the military one. The article draws extensively on the Golitsyn archives of the RGADA for the first group of students, and on the archives from the University and city of Strasbourg for the second. The appendix offers unpublished curricula vitae, in Latin and Russian translation, written by Russian-speaking students while attending Strasbourg University’s School of Medicine, as well as a list of doctoral theses they defended in Latin.

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