Νέαι προσωπογραφίαι της Μαρίας Παλαιολογίνας και του Θωμά Πρελιούμποβιτς (πίν. 18-24) Nouveaux portraits de Marie Paléologine et de Thomas Preljubovic (pi. 18 - 24) Nouveaux portraits de Marie Paléologine et de Thomas Preljubovic (Pl.18-24) El En Fr

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11 janvier 1966

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Ανδρέας ΞΥΓΓΟΠΟΥΛΟΣ, « Nouveaux portraits de Marie Paléologine et de Thomas Preljubovic (Pl.18-24) », eJournals, ID : 10670/1.sfyjew


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Résumé El En Fr

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En nettoyant une icône qui se trouve avec beaucoup d'autres au Trésor du monastère de la Transfiguration, aux Météores en Thessalie, et représente l'Incrédulité de Thomas ( PI. 18- 19), on y a mis à jour la figure d'une femme vêtue d'un riche costume royal et avec une couronne sur la tête. Elle se trouve près de l'apôtre Thomas qui se dirige vers le Christ et, à son côté, on voit la tête d'un homme qui se tourne vers le spectateur. Les traits du visage de cette figure féminine (PI. 21 a) au costume royal ressemblent d'une manière frappante à ceux de Marie Paléologine, la soeur de Jean - Joasaph Uros" Paléologue et femme du despote de Jannina Thomas Preljubovic, traits que nous connaissons par ses portraits sur le volet de diptyque conservé au Trésor du monastère de la Transfiguration, aux Météores et sur celui du diptyque de la cathédrale de Cuenca en Espagne (PL 21 β,γ). Or nul doute que la reine sur l'icône de l'Incrédulité de Thomas représente Marie Paléologine. Quant à la figure masculine qui se trouve à côté d'elle (PL 22), la supposition qu'elle pourrait représenter un apôtre est tout à fait invraisemblable. Avec celle-ci les apôtres qui assistent à la scène seraient douze, tandis que nous connaissons par le récit évangélique que dans les faits qui eurent lieu entre la Résurrection et l'Ascension les disciples n'étaient que onze, car Mathias n'était pas encore élu à la place de Judas. Onze sont-ils aussi les apôtres sur les monuments figurant l'Incrédulité de Thomas, sauf quelques très rares exceptions sans intérêt. D'autre part la figure à côté de Paléologine est la seule dans la composition qui regarde le spectateur. Les visages des apôtres sont tournés vers le Sauveur sauf quatre disciples qui forment deux couples et parlent entre eux. Enfin l'expression très individuelle de cette figure ( PL 22 β ) est nettement différente de celle des apôtres qui sont représentés d'une manière on pourrait dire impersonnelle (PI. 20a), celle des types créés par la vieille tradition iconographique. Or cetfe figure est sans aucun doute un portrait. Sa place à côté de Marie Paléologine et près de l'apôtre Thomas sont des indices certains qui nous permettent d'identifier le personnage représenté avec l'homonyme de l'apôtre, le despote de Jannina Thomas Preljubovió, le mari de Paléologine. À cette identification paraît à première vue s'opposer le fait que le présumé Thomas ne porte pas ni un costume richement orné ni une couronne, comme sa femme. Mais cela peut, à mon avis, s'expliquer si on se rappele que Thomas était-il en réalité le despote de Jannina, sans avoir reçu toutefois de l'empereur les insignes de sa dignité, ce qui arriva seulement en 1383, une année avant son assassinat. Au contraire, Marie Paléologine est représentée en costume royal, car c'était elle la vraie souveraine du despotat de Jannina qu'elle avait reçu de son père Symeon Uros" Paléologue. Quant à la date de l'icône, le portrait de Thomas Preljubovié nous permet de la placer entre les années 1367 et 1384 pendant lesquelles celui-ci fut despote de Jannina. Mais je crois que nous pouvons serrer de beaucoup ces limites chronologiques. Il est, en effet, très probable, je pense, que les donnations de Marie Paléologine au couvent de la Transfiguration, aux Météores, devraient commencer depuis l'entrée à celui-ci de son frère Jean- Joasaph comme moine. Or ce fait doit se placer, suivant les récentes très minutieuses recherches du professeur M. Lascaris, entre 1372 et 1381. Par censequent l'icône de l'Incrédulité de Thomas et le diptyque au Trésor du monastère de la Transfiguration, dont il ne reste aujourd'hui que le volet avec le portrait de Paléologine, ne paraissent remonter plus haut que 1372 ni descendre plus bas que 1383, année à laquelle Thomas reçut de l'empereur les insignes de sa dignité. Du point de vue iconographique il faut noter le vif mouvement du corps du Christ, dont l'inclinaison on pourrait dire exagérée du buste est due au besoin auquel se trouva l'artiste pour mettre sous le bras droit du Sauveur le couple des despotes et l'apôtre Thomas. Ce bras, légèrement courbé en arc au-dessus des despotes, et la main bénissante ont peut-être une signification allégorique : la protection divine sous laquelle se trouve le couple. L'icône de l'Incrédulité et les diptyques du monastère de la Transfiguration et de Cuenca proviennent sans doute des ateliers de Jannina, la capitale du nouveau despotat créé vers le milieu du XlVe siècle d'une partie de l'ancien et brillant despotat d'Arta. Ces trois oeuvres picturales auxquelles on pourrait ajuter une série de belles icônes récemment nettoyées qui se trouvent aux monastères des Météores, nous révèlent un nouvel aspect de la peinture du temps des Paléologues appartenant en propre, à ce qu'il paraît, aux ateliers de Jannina, ateliers dont on ignorait jusqu'aujourd'hui les produits et l'existance même.

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