Peut-on discuter de la frontière franco-allemande avec un ordinateur ?: Une interrogation par un arbre de décision

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6 février 2019

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Résumé Fr

Le rôle de la frontière intra-européenne a fortement évolué au cours du temps, notamment à travers la création de l’espace Schengen (1990) ou encore de la signature de différents traités (Maastricht 1992, etc.). Auparavant appréhendée comme une barrière empêchant et/ou contrôlant les passages, elle est devenue une zone d’intégration, un espace entre deux pays dont la culture, la langue, voire la règlementation sont différentes, mais qui tend vers la volonté d’estomper ces limites (développement de réseaux favorisant les mobilités, l’uniformisation du système monétaire, etc.). Malgré la disparition des contrôles aux frontières et une plus grande mobilité des populations, des différentiels subsistent, d’un point de vu socio-économique (Grasland & Hamez, 2005) ou encore d’un point de vue culturel. En effet, en dépit des projets transfrontaliers mis en place (EuroRégion, EuroDistrict, etc.), les systèmes d’acteurs en charge de les soutenir et mener à terme sont différents de part et d’autre des limites nationales, tant dans leurs structures que dans leurs méthodes.L’influence de la localisation d’un processus dans un pays ou un autre, au niveau d’une zone frontalière contigüe est abordée à travers la modélisation et simulation du développement urbain sur la zone transfrontalière franco-allemande centrée sur l’agglomération de Strasbourg – Kehl est abordé dans cette présentation. Les règles qui régissent les dynamiques d’urbanisation sont-elles basées sur des critères génériques, universels pouvant s’appliquer à la totalité d’une zone frontalière ou au contraire dépendent-ils de leur localisation dans un pays en particulier ?L’hypothèse de départ est la suivante : malgré une similarité relative de deux territoires composant la zone transfrontalière, la caractérisation du processus de développement urbain reste dépendante de la localisation étatique en raison de systèmes différents de part et d’autre de la frontière (institutions, temporalités, leviers d’action, réglementation, etc.).P. Torrens (2011) évoque le concept de « bonnes règles » qui, replacé dans la vision énoncée par W. Tobler (1970), seraient « simples » tout en permettant de simuler un processus complexe. C’est à travers le couplage d’un automate cellulaire et d’un arbre de décision que le jeu de règles permettant de simuler le développement urbain est élaboré. Cette présentation porte sur l’analyse thématique du produit de l’apprentissage automatique. Son exploration met en lumière une part transfrontalière du processus, mais aussi une part nationale. Une partie du processus s’affranchis donc de l’influence de la localisation géographique au regard de la frontière. L’analyse des règles permet d’observer leurs similitudes ou divergences au regard de l’occupation du sol présente dans le voisinage mais également suivant l’accessibilité aux pôles urbains principaux, favorable à l’urbanisation.

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