Le siècle américain: Essai sur l'essor d'une grande puissance [titre original : Why the American century ?]

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2000

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Olivier Zunz et al., « Le siècle américain: Essai sur l'essor d'une grande puissance [titre original : Why the American century ?] », Archive ouverte de Sciences Po (SPIRE), ID : 10670/1.sjl4g1


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Ce livre, contrairement à ce que pourrait suggérer son titre, ne traite qu'indirectement de l'affirmation de l'hégémonie américaine au cours du siècle qui vient de s'écouler. Le propos d'Oliver Zunz est de rendre compte des changements internes qui ont permis à la société américaine de se présenter en modèle au reste du monde après 1945.On peut résumer ainsi la thèse soutenue : les Américains ont pensé et construit une société dont les succès leur ont masqué les échecs, et persuadé à tort qu'ils incarnaient un modèle universellement souhaitable et exportable. Ce livre est donc l'histoire d'un modèle de société tel qu'il a été pensé, mis en oeuvre et assimilé par les Américains au point de transformer leurs rapports avec le reste du monde.Les élites libérales qui, à la fin du xixe siècle, élaborèrent les plans de la nouvelle société, croyaient possible, grâce au concours de la science, de construire une société prospère et juste, dans laquelle le capitalisme servirait la cause de la démocratie en effaçant les inégalités les plus criantes.Démocratie et capitalisme. Tels étaient donc les deux piliers du nouveau contrat social retenu. Les Américains allaient donc construire une société dans laquelle la classe ouvrière, notamment grâce à des salaires revus à la hausse, accéderait à la consommation de masse. Elle serait ainsi détournée de la lutte des classes et intégrée à une classe moyenne devenue le centre de la société. En contrepartie, cette réussite a immunisé le système contre les critiques de ceux qui soulignaient que les Noirs restaient exclus. Comment une société qui avait su réparer les injustices d'hier en enrichissant la classe ouvrière pouvait-elle laisser subsister des inégalités en son sein ?O. Zunz fait donc le constat suivant : chez elle, l'Amérique n'est que partiellement parvenue à réaliser le programme qu'elle s'était fixé, ce qui constitue un premier échec du modèle qu'elle a prétendu incarner. Son second échec est d'avoir cru qu'elle détenait la clé en matière d'organisation des sociétés. Après 1945, ses tentatives pour exporter ses principes auprès d'autres sociétés ont rapidement montré leurs limites. La formule mise en oeuvre à domicile, alliant démocratie et capitalisme, était donc bel et bien le fruit des circonstances exceptionnelles admirablement décrites dans ce livre. [Résumé d'Emmanuel Fournier, scienceshumaines.com]

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