« Survivre pour se souvenir » Une approche novatrice de la mémoire humaine : la mémoire adaptative

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2014

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Patrick Bonin et al., « « Survivre pour se souvenir » Une approche novatrice de la mémoire humaine : la mémoire adaptative », L’Année psychologique, ID : 10670/1.sjy6l1


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Pourquoi observe-t-on que certains mots sont mieux retenus que d’autres ? Pour répondre à cette question, les chercheurs qui étudient la mémoire épisodique se sont notamment intéressés aux conditions d’encodage susceptibles d’augmenter la rétention à long terme. Récemment, une condition d’encodage particulière a suscité un nombre élevé de travaux sur une période relativement courte : l’encodage en relation avec un scénario de survie. Ainsi Nairne, Thompson et Pandeirada (2007) ont-ils les premiers mis en évidence l’effet survie, à savoir que des mots traités pour leur pertinence dans une situation où des individus s’imaginent devoir faire face à une situation de survie (par ex., trouver de la nourriture et de l’eau, se protéger des animaux dangereux) sont mieux retenus en mémoire comparativement à des contextes d’encodage pourtant réputés pour conduire à une rétention à long terme élevée (par ex., encodage en référence à soi). Dans cet article, nous décrivons de manière exhaustive les études qui ont montré un tel effet, puis nous exposons ses limites empiriques. Nous envisageons également les différentes interprétations de cet effet avant de conclure sur la « survie » de l’intérêt des chercheurs pour ce phénomène important et novateur au sein des recherches sur la mémoire épisodique.

Why are certain words remembered better than others? To address this question, researchers studying episodic memory have notably been interested in the encoding conditions that could enhance long-term retention. One encoding condition has recently been the subject of a large number of studies over a relatively short period, namely encoding related to a survival scenario. Nairne, Thompson and Pandeirada (2007) were the first to reveal the survival processing effect, whereby words which are processed according to their relevance in a situation in which individuals imagine themselves in a survival situation (e.g., finding food and water, protection from dangerous animals) are remembered better than those processed in encoding contexts known to lead to good long-term retention (e.g. encoding with reference to the self). In this article, we provide a comprehensive description of studies which have observed this effect, and then discuss its empirical limitations. We also consider the different interpretations of this effect, concluding with a discussion of the “survival” of researchers’ interest for this important and innovative phenomenon in research on episodic memory.

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