« Dix mille courants, une seule racine » : Le syncrétisme de Deguchi Onisaburō dans la première moitié du xxe siècle

Fiche du document

Date

2022

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

Cairn



Citer ce document

L’Hérisson Édouard, « « Dix mille courants, une seule racine » : Le syncrétisme de Deguchi Onisaburō dans la première moitié du xxe siècle », Extrême-Orient Extrême-Occident, ID : 10670/1.slowmb


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

À travers un jeu d’échelles croisant les niveaux microscopique et mésoscopique, le présent article met en lumière la construction de la doctrine syncrétique de Deguchi Onisaburō, le cofondateur du nouveau mouvement religieux Ōmoto, au cours des années 1920. Il s’emploie avant tout à saisir les enjeux et les limites de ce syncrétisme en contexte impérial. En effet, malgré une ambition universelle et la constitution d’un réseau transnational fondé sur l’idée d’harmonie religieuse internationale, le discours syncrétique du leader ne s’en appuie pas moins sur un postulat particulariste qui place le Japon au sommet de la hiérarchie mondiale et souligne le statut de messie universel du cofondateur détenteur de la vérité divine transmise par les divinités shintō. Le credo d’Ōmoto apparaît dès lors comme un syncrétisme stratégique agissant tel un véritable colonialisme spirituel à même de soutenir l’entreprise impérialiste du Japon moderne.

Bridging an analysis at both microscopic and mesoscopic scales, this article sheds light on the construction of the syncretic doctrine of Deguchi Onisaburō—co-founder of the new religious movement Ōmoto— in the 1920s. It explores the issues and limits of this syncretism in an imperial context. Despite a universal ambition and the constitution of a transnational network based on the idea of international religious harmony, the leader’s syncretic discourse was nonetheless based on a particularist postulate that placed Japan at the top of the world hierarchy and emphasized the universal messiah status of the co-founder, holder of the divine truth transmitted by the Shintō deities. Ōmoto’s creed thus appears as a strategic syncretism acting as a veritable spiritual colonialism capable of supporting the imperialist enterprise of modern Japan.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en