L’école ouverte : un espace pour la mixité

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2011

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Fillettes Petites filles

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Nadège Tenailleau, « L’école ouverte : un espace pour la mixité », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.slxsgg


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« Soigner le milieu », disait Fernand Oury. Jouer de l'espace scolaire pour que chacun y trouve sa place est un moyen sûr d'inciter à la coopération, à la vie collective, à l'effacement des distinctions entre filles et garçons. Observations dans une école « ouverte ». L'instauration de la mixité dans les écoles est davantage le résultat de considérations matérielles que d'une volonté pédagogique. Alors qu'elle est attendue de tous, la mixité reste un objectif peu travaillé, « allant de soi ». Les garçons et les filles n'ont pourtant pas appris à partager les mêmes bancs de l'école, la reproduction d'un ordre social établi ayant séparé les garçons et les filles dans une concurrence et une opposition interminable. Une gestion des espaces différente Lors d'une enquête dans une école ouverte de la région nantaise, nous avons été confrontés à une autre réalité : des garçons et des filles qui se côtoient dans un dépassement des oppositions et des distinctions habituellement mises en avant dans les constructions sociales des genres. Une réalité qui leur permet de vivre une autre expérience de la mixité. Il s'agit d'une école à « aires ouvertes », en référence à la circulaire Deygout de 1973, traitant de l'aménagement de l'espace scolaire. Elle répond à « la nécessité d'une construction modulable du bâtiment favorisant l'individualisation de l'enseignement, la pédagogie du soutien, le travail en équipe, le décloisonnement des classes et des disciplines, ainsi que l'ouverture sur le monde extérieur ». Trois critères définissent l'école ouverte : des locaux polyvalents permettant l'accueil d'associations ou de spectacles, l'intervention des parents et l'absence de clôture. Dans le cas de cette école, cette spécificité de l'architecture a été utilisée pleinement par l'équipe enseignante : tous les espaces sont accessibles durant les temps de recréation, ce qui permet aux enfants d'agir différemment au sein de leurs espaces disponibles. Lors des différentes observations sur les temps de récréation, nous avons pu assister aux jeux des enfants qui nous donnent à voir une certaine entente entre les sexes qui ressemble de près à une mixité « réelle ». Nous ne retrouvons pas les garçons au centre et les filles dans la périphérie comme peuvent le montrer Claude Zaidman ou Julie Delalande, mais bien un rassemblement qui permet aux genres de se côtoyer dans le jeu [1]. Des jeux d'extérieurs ouverts à tous Dehors, les jeux d'attrape occupent la majeure partie de l'espace de la cour goudronnée. Ces courses poursuites impliquent différentes équipes : celle des garçons et celle des filles. Si la mixité est autorisée au sein même des équipes, elle reste peu répandue. Chez les plus grands, les rôles changent de sorte que les poursuiveurs deviennent poursuivis. De cette façon, les garçons et les filles peuvent considérer l'autre sexe non plus comme le plus fort et le plus

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