Théorie critique, émancipation et participation associative

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La théorie crique est indissociablement enjeu de connaissances et de luttes. À ce titre, elle ne peut rester conforme à son projet que si elle renonce à une analyse surplombante « sur » les acteurs et préfère, selon l’expression de John Dewey, une enquête « avec » ceux-ci. Une telle démarche menée à propos du monde associatif montre effectivement que les praticiens sont en capacité d’exercer une réflexivité collective ; cette recherche participative s’est en l’occurrence traduite par l’identification de deux scénarios prospectifs contrastés, l’un mettant en évidence les risques d’affaiblissement des associations, l’autre leurs potentialités de renforcement.Ce qui se dessine ainsi est une sociologie publique au sens de Michael Burawoy, c’est-à-dire une science sociale qui se nourrit de ses échanges avec la société civile autant qu’elle alimente des débats. 

Critical theory is inextricably a question of knowledge and struggles. As such, it can only remain consistent with its project if it renounces an analysis that towers “above” the actors and prefers, in the words of John Dewey, an investigation “with” them. Such an approach towards the associative world shows that the practitioners are capable of exercising collective reflexivity. This participatory research resulted in the identification of two contrasting prospective scenarios, one highlighting the risks of associations being weakened, the other their potential for being strengthened. What emerges is a public sociology in the sense of Michael Burawoy, that is, a social science that is nourished by its exchanges with civil society as much as it fuels debates.

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