Cinéma et séries télévisées : un souci commun d’analyse esthétique

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Date

3 janvier 2024

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TV/Series

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Entre le cinéma et les séries télévisées, la relation est souvent d’ordre conflictuel. Considérant qu’elles figent le modèle esthétique et narratif du cinéma classique, Jacques Aumont stigmatise une déresponsabilisation du montage imputable aux séries, écrites en tenant systématiquement compte des réactions du public. Le propos de Stéphane Delorme nuance cet état de fait lorsqu’il décrit sa volonté de faire la part des choses entre, d’un côté, films et séries qui parlent encore le langage du cinéma, et de l’autre films et séries qui font du storytelling. Cette perspective ouvre une possibilité de dialectique, de partage des savoirs et des pratiques entre cinéma et séries télévisées, quand bien même la voie tracée s’avère à sens unique (du cinéma vers les séries) sans envisager le cheminement inverse. L’objectif de cet article est justement d’étudier l’influence réciproque entre séries télévisées et cinéma. Il s’appuie sur l’analyse filmique d’une scène de série télévisée, puis explore l’envers de cette approche en questionnant la manière dont le cinéma peut être repensé à travers les séries télévisées. Et si la survivance du cinéma passait par ces dernières, sans que l’opération ne se résume à une succession où seule la mémoire servirait de lieu d’échange ?

The relationship between cinema and television series is often conflictual. Considering that they freeze the aesthetic and narrative model of classical cinema, Jacques Aumont stigmatizes the disempowerment of editing attributable to TV series, systematically written with the audience’s reactions in mind. Stéphane Delorme’s commentary adds nuance to this state of affairs when he describes his desire to make a distinction between films and TV series that still speak the language of cinema, and films and TV series that are just storytelling. This perspective opens up the possibility of a dialectic, of sharing knowledge and practices between cinema and TV series, even though the path traced seems only one-way street (from cinema to series) without considering the opposite path. The objective of this article is precisely to study the reciprocal influence between TV series and cinema. It is based on the filmic analysis of a scene from a TV series; then it explores the other side of this approach by questioning the way in which cinema can be rethought through TV series. What if the survival of cinema resided in TV series, with the operation not being reduced to an inheritance where only memory would serve as a site of exchange?

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