Claire Guéron, « Freedom and Necessity in The Winter’s Tale », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.snp1vm
Dès la première scène,The Winter’s Tale décline la notion de nécessité sous toutes ses formes, à travers l’emploi du terme lui-même, de ses formes dérivées (necessities, necessary) et de leurs synonymes (needful, required), ou à travers la notion de ce qui « doit » advenir, de ce qui « ne peut manquer » d’advenir. La récurrence de ces formules donne l’impression d’un monde sans liberté, où tout est soumis à la contrainte, une idée renforcée par l’emploi d’images traditionnellement liées à la représentation du destin. Pourtant, les personnages se soumettent difficilement à la nécessité et certains rêvent même d’une liberté absolue, qui leur permettrait de s’affranchir des lois de la nature. La pièce elle-même, nonobstant la prophétie de l’oracle, remet en cause sa propre représentation de la fatalité en suggérant l’imprévisibilité des événements futurs. Cette remise en cause du destin ouvre la voie, à plus petite échelle, à une mise-en-scène du libre-arbitre, notamment avec la statue en mouvement, une métaphore du libre-arbitre en action, qui permet d’associer le principe de la liberté humaine à celui du temps suspendu.