Les deux Casse-noisettes ou le détour par l’enfance

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2021

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Mireille Labouret, « Les deux Casse-noisettes ou le détour par l’enfance », L'Année balzacienne, ID : 10670/1.snx98c


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Balzac met en scène dans Le Cousin Pons des personnages vieillissants dans un univers promis à la mort. Or, les deux « casse-noisettes », Pons et Schmucke, sont présentés comme des enfants : Pons, « vieillard de naissance », concentre en lui les défauts et les goûts attribués à la petite enfance tandis que Schmucke incarne la naïveté et l’innocence de cet âge. Ce retour à l’enfance s’accompagne pour les deux musiciens d’un détour par les formes artistiques du conte et de la féérie, propices au déploiement d’un imaginaire propre à l’enfance, les figures de l’ogresse et de la marâtre se superposant au visage de la mère protectrice. Toutefois, c’est le sourire de l’enfance, émanant de la petite Topinard, qui éclaire le dénouement bien sombre du récit et suggère qu’il est d’autres liens que ceux de la famille bourgeoise et d’autres valeurs que celles prônées par le clan Camusot pour illustrer l’adage res duplex de la dédicace des Parents pauvres au prince de Teano.

In Le Cousin Pons , Balzac portrays aging characters in a world destined to die. The two “nutcrackers”, Pons and Schmucke, are presented as children : Pons, an “old man in the cradle”, has all the defects and tastes of early childhood, while Schmucke embodies the naivety and innocence of those years. For both musicians, this return to childhood is accompanied by a diversion through the artistic forms of the fairy tale, which are conducive to the deployment of an imagination specific to childhood, with the figures of the ogress and the stepmother superimposed on the image of the protective mother. However, it is the smile of childhood, emanating from the little girl Topinard, that sheds light on the very dark ending of the story and suggests that there are bonds other than those of the bourgeois family and values other than those advocated by the Camusot clan, illustrating the res duplex adage of the dedication of Les Parents pauvres to the Prince of Teano.

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