2021
Cairn
Hubert de La Bruslerie, « Faut-il rester minoritaire dans une entreprise après son acquisition ? : Oui, si l’entreprise crée de la valeur (ce qui est évident) et s’endette (ce qui l’est moins) », Management & Prospective, ID : 10670/1.sq0if3
Dans le cadre d’opérations de Fusions et Acquisitions, le vendeur d’une société est incité à rester minoritaire si les perspectives de création de valeur sont importantes sous réserve que puissent être mis en place des mécanismes contractuels et financiers adaptés. Ces mécanismes contractuels sont d’abord la négociation d’un « paquet » incitatif au profit du nouveau majoritaire qui lui permette de capturer une part plus que proportionnelle de la création de valeur. En l’absence de mécanismes de rémunération par bénéfices privés, le contrôlant n’est absolument pas intéressé à ouvrir le capital à une cohabitation avec des minoritaires. Le second mécanisme régulateur est le rehaussement de l’endettement pour qu’un risque financier augmenté constitue une limite à la fois disciplinaire et incitative au niveau du contrôlant.