Changements climatiques: les plantes cherchent-elles la fraîcheur des sommets ?

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2021

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Pascal Vittoz, « Changements climatiques: les plantes cherchent-elles la fraîcheur des sommets ? », Serveur académique Lausannois, ID : 10670/1.sqk5xs


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La diversité des plantes alpines est le résultat des changements climatiques qui ont eu lieu entre les glaciations et les interglaciaires. Face à de tels changements, les espèces ont trois options: s'adapter pour survivre sur place, migrer ou disparaître. Dans les montagnes, le gradient thermique étant important, la migration est facilitée, conduisant à l'isolement des espèces près des sommets en périodes chaudes ou à la fusion de différentes populations à basse altitude en périodes froides. Suite aux changements climatiques actuels, les plantes montrent une nette tendance à migrer: les sommets élevés sont de plus en plus riches en espèces et la limite de la forêt remonte. Les plantes dispersées par le vent, dont les graines portent des soies ou des ailes, sont particulièrement efficaces pour gagner de nouvelles surfaces. Dans les pelouses alpines, situées au-dessus de la limite de la forêt, les changements les plus importants sont enregistrés dans les combes à neige, avec une colonisation marquée des graminées provenant des pelouses voisines. Jusqu'à maintenant, aucune disparition n'a été enregistrée. Mais les changements ne font que commencer. Deux processus menacent les plantes alpines à moyen et long terme: (1) la concurrence des espèces provenant d'altitudes inférieures, comme les arbres, les espèces de landes ou les graminées, qui sont plus grandes, plus denses et feront de l'ombre aux plantes alpines; (2) le réchauffement qui pourrait affaiblir certaines espèces adaptées au froid et leur incapacité à monter, pour suivre l'augmentation des températures, une fois le sommet des montagnes atteint. Mais beaucoup d'inconnues subsistent avant de pouvoir faire des prédictions fiables, comme la capacité d'adaptation des plantes, la vitesse de formation des sols dans les surfaces récemment déglacées ou le déplacement des pathogènes ou des insectes auxiliaires.

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