De la nostalgie aux mèmes : un goût pour l’ancien dans l’art bouddhique de cour en Corée

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23 mai 2022

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Añoranza Morriña

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Bryan Sauvadet, « De la nostalgie aux mèmes : un goût pour l’ancien dans l’art bouddhique de cour en Corée », HAL-SHS : histoire des religions, ID : 10670/1.sqmt8o


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Par sa commande, sa réalisation et ses usages, l’art bouddhique de cour en Corée est situé dans le temps, au cours d’une période allant de la prise de pouvoir des souverains coréano-mongols au XIVe siècle jusqu’aux invasions japonaises à la fin du XVIe siècle. Pendant cette longue période, les monastères de cour furent le centre de développement des arts bouddhiques. Les évolutions aussi bien iconographiques que stylistiques ou formelles que connue l’image bouddhique furent empreints d’un goût ancien hérité de périodes antérieurs à leurs réalisations. Cette nostalgie picturale est notamment visible au XIVe siècle, lorsque que les souverains coréano-mongols furent les commanditaires de soutras enluminés d’inspirations Song et Liao ; ou encore au XVIe siècle quand, cette fois-ci, la période mongole apparue comme une source d’inspiration pour les moines et religieuses peintres des monastères du palais. Nous chercherons ici à savoir si ces deux temps forts de la production d’images bouddhiques avec le soutien de la cour peuvent être qualifiés de temps d’une nostalgie picturale, voir même d’un goût pour l’ancien, concept utilisé par les connoisseurs chinois mais encore jamais mis en relation avec l’art bouddhique, qui plus est coréen. D’abord, nous montrerons comment c’est traduit picturalement cette volonté d’un retour vers le passé. Puis, nous expliquerons les motivations politiques et culturelles d’une telle nostalgie dans les arts bouddhiques. Enfin, nous mettrons en lumière les techniques picturales employées pour une telle réalisation. Longtemps l’iconographie bouddhique a été étudiée avec un réservoir de modules limités. De nos jours, le stock de modules et les liens iconographiques restent un axe de recherche central que nous explorerons ici. Pour autant, nous essayerons d’aller plus loin que la construction modulaire, rendue célèbre dans les arts asiatiques par Lothar Ledderose ; en mobilisant l’objet des mèmes, ces éléments culturels reconnaissables, reproduits et transmis par l'imitation au sein d’une civilisation, mis au jour par Richard Dawkins. Ainsi, la nostalgie picturale présente dans les œuvres bouddhiques coréennes ne seraient-elles pas que les échos d’un plus large partage mimétique dans une culture visuelle bouddhique en Asie orientale ?

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