29 avril 2021
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Nabil Touili, « Hazards, infrastructure networks and unspecific resilience », HAL-SHS : architecture, ID : 10.3390/su13094972
De nombreux travaux ont porté sur la résilience face aux aléas et ont examiné la résilience de certaines infrastructures critiques. Peu de travaux se sont néanmoins penché sur ce qui fait qu’un territoire soit plus résilient que d’autres en examinant le concept de la résilience, sous l'angle d'un approvisionnement ininterrompu des services urbains. En étudiant la manière dont un territoire réagit à l'adversité, certaines caractéristiques particulières sont applicables dans le cadre des politiques urbaines à des fins d'amélioration de la résilience. Par l’analyse des limites de la résilience dans la planification urbaine, cet article vise à fournir une approche globale pour construire la résilience "resilience building".Au cours des catastrophes récentes, la plupart des perturbations sont le résultat d'interactions entre des aléas et des infrastructures critiques. Ces derniers sont vulnérables à des aléas naturels, tels que les ouragans, les inondations, les vagues de chaleur et les tremblements de terre, mais aussi anthropiques d’ordre humain. De nombreux travaux ont porté sur la résilience face aux aléas et ont examiné la résilience de certaines infrastructures critiques. Néanmoins, peu de travaux se sont penché sur ce qui fait qu’un territoire soit plus résilient que d’autres en examinant le concept de la résilience, sous l'angle d'une continuité de fonctionnement ininterrompue des services urbains. D’une part, cet article s'appuie sur les leçons tirées de trois études de cas : l'attaque terroriste du WTC en 2001, les ouragans Irma et Maria en 2017 et la crue de la Seine à Paris en 2016. Ces événements mettent en évidence la rupture de certains services urbains, mais aussi certaines actions résilientes. Les données issues de ces études de cas ont fait l’objet d’une modélisation permettant de comprendre les processus de construction de la résilience "resilience building". D’autre part, cet article fait appel à la littérature scientifique autour des systèmes résilients. En étudiant la manière dont un territoire réagit à l'adversité, certaines caractéristiques particulières sont applicables dans le cadre des politiques urbaines face aux inondations, à la pollution ou à des fins d'amélioration de la résilience d'une infrastructure donnée.Ce travail montre que la pratique de la résilience est souvent fondée sur des aléas spécifiques (prévisibles) ou une sur le perfectionnement de certaines infrastructures (jugées comme étant critiques). Ce résultat est mis en évidence à l’aide d’un outil de modélisation permettant d’évaluer de la résilience : le modèle HPID-R (Hazards, Pathways, Infrastructures, Disruptions et Responses). Sur la base de nos résultats, un cadre de résilience, dite non-spécifique, est alors proposé. Ce cadre met en pratique 6 principes théoriques des systèmes écologiques (i.e., omnivorie, redondance, effet tampon, haut-flux, homéostasie et de planéité) au sein des réseaux interdépendants d'énergie électrique, d’eau et d’alimentation et de transport. Ce cadre, qui fait partie des approches tous risques "all-hazards", est ensuite examiné au regard de différents types d'événements, y compris des événements imprévus ou extrêmes.