"L’Astrée" d’Honoré d’Urfé à Éric Rohmer : entre mélancolie et enjouement

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26 septembre 2014

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Lise Forment, « "L’Astrée" d’Honoré d’Urfé à Éric Rohmer : entre mélancolie et enjouement », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.srs87a


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En 2007, soit quatre siècles après la publication du premier tome de L’Astrée, Éric Rohmer adaptait au cinéma le roman-fleuve d’Honoré d’Urfé. Comme bien des critiques l’ont souligné dans la presse spécialisée, l’idée pouvait paraître « curieuse », voire « incongrue », le risque un peu « fou » et le résultat proche de l’« aérolithe1 » cinématographique. La métamorphose formelle induite par la transposition artistique représentait un défi de taille. Comment porter à l’écran un roman pastoral paru en cinq volumes et dont les effets baroques se prêtent assez mal au « réalisme » réclamé par le medium cinématographique ? Le cinéaste a choisi de recentrer l’intrigue autour des trois premiers livres et des deux personnages principaux : les quelques cinq mille pages du roman, où s’insèrent nombre de récits enchâssés, sont métamorphosées par Rohmer en un film assez bref (1h49 seulement), très dense et stylisé. Plutôt que le foisonnement du roman pastoral, Les Amours d’Astrée et de Céladon rappelle le genre des fables ou des « contes moraux », modèles littéraires que l’on sait prisés par Rohmer. L’emboîtement des temporalités et la démultiplication des anachronismes constituaient une difficulté supplémentaire. Comment représenter sans ridicule, au cinéma et au xxie siècle une histoire de bergers, de nymphes et de druides dans une Gaule fantasmée ? Dans le compte-rendu qu’il a rédigé pour la revue Études Épistémè, Tony Gheeraert résume en ces termes la gageure du film :Il ne dut pas êtr

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