1 octobre 2016
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Malek Bouyahia, « Postcolonialités », HAL-SHS : sciences politiques, ID : 10.3917/dec.renne.2016.01.0488
Le 20e siècle semble reléguer les affres de la colonisation dans une mémoire commune qui nous rappelle combien les siècles précédents ont été marqués par le pire. Cependant, dans les faits, le passé colonial est bel et bien vivace et les identités postcoloniales témoignent de la pérennité des catégories oppressives. Cette notice interroge le concept de postcolonialité et tente de montrer l’importance du travail sur et à partir des archives pour considérer la manière dont les dispositifs coloniaux ont été mobilisés afin de construire des sociétés de contrôle. Cette sujétion raciale, qui a caractérisé le monde colonial, redéployée dans les périodes postcoloniales, est aussi façonnée par des rapports de genre. Les multiples dimensions du régime colonial brouillent les frontières de la sphère publique et de l’intime. Dès lors, s’interroger sur la racialisation des relations sociales nous oblige à déconstruire les réseaux d’intérêts qui unissent dominations patriarcales et raciales.