Fiction writing in late elementary school students: from raw narrative to fictionalization L'écriture de fiction chez les élèves de fin de primaire : du récit brut à la fictionnalisation En Fr

Résumé En Fr

How do pupils at the end of primary school mobilize fictional elements in their stories? We analyze inventive writing (adventure stories, learning stories and fairy tales) from CM1-CM2 classes that have benefited from different didactic devices (with or without models, with readings added during sequences, with or without transmodalization supports), but always on the assumption that the writer-subject's inner library is called upon.The results show that young writers are capable of creating a universe that allows the reader to immerse him or herself in the fictional world, by mobilizing stereotypes and intertextual knowledge, and by focusing on describing the fictional universe whose construction is facilitated by the genre. On the other hand, learner writers may encounter obstacles to fictionalization in three ways: description of actions, under-investment in characters' thoughts, and difficulties in choosing an enunciative position.

Comment des élèves de fin de primaire mobilisent-ils les éléments fictionnels dans leurs récits ? Nous analysons des écrits d’invention (récit d’aventure, récit d’apprentissage et conte) provenant de classes de CM1-CM2 qui ont bénéficié de dispositifs didactiques différents (avec ou sans modèle, avec lectures ajoutées en cours de séquences, avec ou sans supports jouant de la transmodalisation) mais, toujours, en posant l’hypothèse d’une convocation de la bibliothèque intérieure du sujet-scripteur.Les résultats montrent que les jeunes scripteurs sont capables de créer un univers qui permet l’immersion fictionnelle du lecteur en mobilisant des stéréotypes, des connaissances intertextuelles, et en s’attachant à décrire l’univers fictionnel dont la construction est facilitée par le genre. A l’opposé, les scripteurs apprenants peuvent rencontrer des obstacles à la fictionnalisation selon trois écueils : description d’actions, sous-investissement des pensées des personnages, et difficultés à choisir un positionnement énonciatif.