Pourquoi la tortue n'est pas un agalma

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2021

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Renée Koch Piettre, « Pourquoi la tortue n'est pas un agalma », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.sw6gbq


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Résumé Fr

En choisissant une approche emic, l’article compare la tortue à la fois à la « statue » (agalma) et à l’offrande (anathêma) grecques : dans la culture grecque, elle partage en effet avec la statue et l’offrande la qualité d’objet alliée à la force symbolique. Pourtant la tortue n’a rien de beau ni de rare. Même son utilisation comme rustique caisse de résonance de la lyre est banale. Cependant, le caractère ambigu de la tortue, sorte de pierre animée qui vit à la fois sur la terre, dans l’eau et sous la terre, fait d’elle un objet magique et médiateur notamment entre la terre et les enfers, à l’image d’Hermès qui en fit son instrument. Au point que son effigie orna les premières monnaies grecques, comme un emblème de valeur, un signe vide adaptable à tous les usages. Et l’animal servait aussi bien de jouet. Malgré sa laideur, la tortue présente d’autre part des affinités avec Aphrodite. Malgré sa petitesse, elle peut être l’image de la voûte céleste, et le chant qu’elle permet à Hermès est d’emblée cosmogonique. Si donc la tortue peut évoquer l’agalma par antithèse, elle y réfère aussi par contiguïté et métonymie, car elle est apte également à donner à l’agalma l’écrin qu’il appelle, à enfermer sa beauté et à en faire sentir la part d’invisibilité.

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