Les Brèches des levées de la Loire – brèches de Jargeau en 1856

Résumé En Fr

Breaches of Loire's levees: breach of Jargeau in 1856. The studies of levee dangers require to specify the menace linked to the risk of rupture for the protected stakes. A 2D modeling of the rupture wave requires conditions of injection of a breach hydrogram. For their carrying out on the levees of the Loire, it is necessary to have the conditions of opening, the geometry and the debit of a breach. The last breach occurred in the XIX century. At first, it was considered to reconstitute the phenomenon by a physical model but the allotted time did not allow it. Fortunately, the discovery of archives has permitted to reconstitute the breach hat occurred in Jargeau at the time of the rise in the water level of May and June 1856. The event was so accurately described that it was possible to reconstitute the hydrogram of this breach, its precise geometry, the depth and the dimensions of the erosion pit, as well as the times of propagation of the wave of submersion in the valley. This breach is rather representative of the ones that could reproduce today in case of exceptional rises in the water level. According to the report, the phenomenon that occurred in 1856 is far from the given models. The maximum debit of the breach was 2,400 cubic meters per second, the total opening occurred in 5 hours and the total volume that passed though the breach of 230 million cubic meters.

Les études de dangers de digue demandent de préciser le risque lié à l’aléa de rupture pour les enjeux protégés. Une modélisation 2D de l’onde de rupture dans le val requiert des conditions d’injection d’un hydrogramme de brèche. Pour leurs réalisations sur les levées de la Loire, il est nécessaire de disposer des conditions d’ouverture, de géométrie et de débit d’une brèche. Les dernières qui se sont produites remontent au XIXe siècle. Il a, dans un premier temps, été envisagé de reconstituer le phénomène par un modèle physique, mais le délai imparti ne l’a pas permis. Par chance la découverte d’archives a permis de reconstituer la brèche qui s’est produite à Jargeau lors de la crue de mai et juin 1856. L’événement a été si bien décrit qu’il a été possible de reconstituer l’hydrogramme de cette brèche, sa géométrie précise, la profondeur et la dimension de la fosse d’érosion ainsi que les temps de propagation le l’onde de submersion dans le val. Celle-ci est assez représentative des brèches qui pourraient se reproduire aujourd’hui en cas de crues exceptionnelles.