Inoculations, processions religieuses et quarantaines

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23 février 2021

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Martín Santos Guillermo et al., « Inoculations, processions religieuses et quarantaines », Revue d’anthropologie des connaissances, ID : 10.3917/rac.016.0137


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Cet article analyse comment la circulation des connaissances hétérogènes en matière de diagnostic et traitement des varioles entre l’Amérique, l’Europe et l’Afrique a forgé l’ensemble des pratiques implantées, développées et utilisées en Amérique latine au XVIIIe siècle. Il démontre comment les procédés mis en place pour faire face aux épidémies de varioles – l’inoculation, la procession religieuse, l’isolement et la mise en quarantaine – ont été différemment compris par les acteurs sociaux et que ces interprétations dépendaient, à leur tour, du type de problème pour lequel les procédés étaient considérés comme une solution. Les pratiques d’inoculation avec des varioles humaines, dans le but de générer une immunité ultérieure, ont façonné des ensembles complexes d’acteurs aux intérêts particuliers (parfois contradictoires), de connaissances variées (savoirs traditionnels et savoirs académiques), d’institutions politiques, médicales, religieuses, commerciales, de controverses et de luttes micropolitiques.Ce travail contribue à la sociologie de la science et à l’anthropologie des connaissances, tout en empruntant une approche théorique et méthodologique issue de la sociologie constructiviste de la technologie. Il permet de dépasser les visions évolutionnistes linéaires, déconstruisant ainsi l’unicité des procédés socio-techniques, et, en même temps, il rend possible l’identification des nouvelles explications, la reconstruction de procédés socio‑cognitifs pour le dialogue des savoirs et la visibilisation des phénomènes complexes de transculturalité.

This article explores the way in which the flowing of heterogeneous knowledge for the diagnosis and treatment of smallpox in the Americas, Europe and Africa arranged the set of practices developed, implemented and used in Latin America during the eighteenth century. It is argued that different social actors meant in diverse ways the procedures implemented to deal with smallpox epidemics, -inoculation, religious procession, isolation and quarantine. Those meanings in turn, have followed the kind of problem for which each procedure was considered as a solution. The practice of inoculating with human smallpox to afford subsequent immunity, forged a complex networks of actors possesing particular (often conflicting) interests, diversely knowledge basis, traditional knowledge and academic knowledge, political, medical, religious and commercial institutions, disputes and micropolitics conflicts.This paper aims to contribute to the knowledge in the fields of sociology of science and anthropology of knowledge using a theoretical and methodological approach generated from the constructivist sociology of technology. This allows to overcome the linear evolutionary views, by deconstructing the oneness of those socio‑technical processes, as well as the identification of new explanatory relationships, reconstructing socio-cognitive processes of knowledge dialogue and of complex phenomena of transculturation.

En este artículo se analiza cómo la circulación de conocimientos heterogéneos en diagnósticos y tratamientos de las viruelas entre América, Europa y África configuró el conjunto de prácticas implementadas, desarrolladas y utilizadas en América latina durante el siglo XVIII. Se argumenta que los procedimientos implementados para enfrentar a las epidemias de viruelas –la inoculación, la procesión, el aislamiento y la cuarentena– fueron significados de diferentes maneras por distintos actores sociales y tales interpretaciones dependieron, a su vez, del tipo de problema para el cual los procedimientos en cuestión fueron considerados una solución. Las prácticas de inocular con viruelas humanas para generar una posterior inmunidad constituyeron complejos entramados de actores con intereses particulares (y muchas veces contradictorios), de conocimientos de distinto origen, de saberes tradicionales y de saberes académicos, de instituciones políticas, médicas, religiosas, comerciales, de controversias y pugnas micropolíticas.En este trabajo se intenta contribuir al conocimiento en los campos de la sociología de la ciencia y la antropología del conocimiento utilizando un abordaje teórico-metodológico generado en el campo de la sociología constructivista de la tecnología. Esto permite superar visiones evolucionistas lineales, desconstruyendo la unicidad de estos procesos socio-técnicos, al tiempo que posibilita identificar nuevas relaciones explicativas, reconstruir procesos socio-cognitivos de diálogo de saberes y visibilizar complejos fenómenos de transculturalidad.

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