2018
Cairn
Adel Bakawan, « Les Kurdes d’Irak : une difficile formule politique », Confluences Méditerranée, ID : 10670/1.sz3xq2
De la chute de Bagdad en 2003 à la chute de Kirkuk en 2017, le Gouvernement Régional du Kurdistan (GRK) est passé par plusieurs phases dans ses relations avec Bagdad. En 2003, les Kurdes s’engagent massivement dans la reconstruction de l’Etat irakien. Pour la première fois dans l’histoire de l’Etat irakien, un Kurde devient Président de la République et un autre ministre des affaires étrangères. Toutefois, suite à l’échec du projet de l’« irakisation » des Kurdes, le GRK organise un référendum pour son indépendance et le « Oui » obtient 92,7 % des voix. Percevant cette initiative comme une « désobéissance », la communauté internationale impose au GRK une « punition relative » qui lui fait perdre le contrôle de toutes les zones disputées entre Erbil et Bagdad, notamment la ville de Kirkuk, que les Kurdes considèrent comme leur « Jérusalem ».