2018
Cairn
Kyoko Murata, « La table des courtisanes dans « La Comédie humaine » », L'Année balzacienne, ID : 10670/1.szjdj8
Cet article se propose d’analyser la relation entre la nourriture et les courtisanes balzaciennes. On traite d’abord le banquet de Taillefer dans La Peau de chagrin, pour voir comment les courtisanes sont réduites au statut d’objets de consommation. Ensuite, on vérifie les traits particuliers de Flore Brazier dans La Rabouilleuse, qui s’efforce de pénétrer les secrets de la gastronomie pour mieux dominer son maître. Enfin, on examine l’embourgeoisement de Valérie Marneffe dans La Cousine Bette, à travers sa réussite socio-économique, étroitement liée à la nourriture et au repas. Ainsi comprend-on que dans La Comédie humaine où l’assouvissement alimentaire et la jouissance sexuelle ne sauraient être séparés, la présence des courtisanes soit indispensable.