From Biophysical Calculation to Financial Risk Assessment: Three Worlds of Nature Accounting

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21 décembre 2023

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Sylvain Maechler et al., « From Biophysical Calculation to Financial Risk Assessment: Three Worlds of Nature Accounting », Revue de la régulation, ID : 10670/1.t0un7d


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Résumé En Fr Es

The managerial instruments of capitalism barely reflect the interactions between the economy and nature. The impacts on the latter remain largely invisible to economic processes. This is the narrative behind the proposal to integrate nature into a central instrument of capitalism: accounting. However, nature accounting is shaped by a diversity of actors, practices, objectives and effects. Using a chronological approach, we show how three successive approaches that we call “accounting worlds” have developed over time and coexist today. The first is public accounting expressed in biophysical, material and energy units, with the aim of exposing the exploitation and unequal exchange of natural resources as an extension of unbalanced trading relations. This was followed by the gradual development of natural capital monetary accounting projects, aimed at internalizing environmental externalities, initially at the national level and later extended to private accounting. Finally, a last project has recently emerged in connection with traditional accounting and financial standards. Its purpose is to assess the impact of nature and its degradation on the economic and hence financial performance of firms. Based on an analysis of these three worlds, we suggest that the growing influence of accounting thought and practices on nature, especially in its most recent forms, leads not so much to its commodification or financialization as to its invisibility or dilution in the logic of financial capitalist reproduction. Finally, we question the possible emergence of a unified regime of accounting for nature.

Les instruments de gestion du capitalisme ne reflètent qu’imparfaitement les interactions entre l’économie et la nature. De ce fait, les impacts de l’activité économique sur cette dernière sont largement ignorés dans les processus décisionnels. Tel est le récit qui sous-tend la proposition d’intégration de la nature à un instrument central du capitalisme : la comptabilité. Cette entreprise fait intervenir une diversité d’acteurs et de pratiques, avec des objectifs et des effets tout aussi variés. En nous appuyant sur une démarche chronologique, nous montrons comment trois formes de comptabilité de la nature – que nous proposons de qualifier de « mondes de la comptabilité » – ont été développées au fil du temps et coexistent aujourd’hui. Le premier est une comptabilité publique exprimée en unités biophysiques, matérielles et énergétiques, ayant pour but de mettre au jour l’exploitation et l’échange inégal de ressources naturelles. On a pu par la suite observer l’essor d’une comptabilité monétaire, dite du capital naturel, visant à internaliser les externalités environnementales, d’abord uniquement liée à la comptabilité nationale puis étendue à la comptabilité privée des entreprises. Finalement, un dernier projet a récemment émergé en relation avec les normes comptables traditionnelles ou financières. L’objet en est la mesure des impacts de la nature et de sa dégradation sur les performances économiques et financières des entreprises. À partir de l’analyse de ces trois mondes, nous suggérons que l’emprise croissante de la pensée et des pratiques comptables sur la nature, surtout sous ses formes les plus récentes, entraîne moins sa marchandisation ou sa financiarisation que son invisibilisation ou sa dilution dans la logique de reproduction du capitalisme financier. Nous interrogeons pour finir la possible émergence d’un régime unifié de comptabilité de la nature.

Los instrumentos de gestión del capitalismo sólo reflejan de manera imperfecta las interacciones entre la economía y la naturaleza. Como resultado, los impactos de la actividad económica sobre estos últimos se ignoran en gran medida en los procesos de toma de decisiones. Esta es la historia que subyace a la propuesta de integrar la naturaleza como un instrumento central del capitalismo: la contabilidad. Esta empresa involucra una diversidad de actores y prácticas, con objetivos y efectos igualmente variados. A partir de un enfoque cronológico, mostramos cómo tres formas de contabilidad de la naturaleza –que proponemos calificar como “mundos de la contabilidad”– se han desarrollado a lo largo del tiempo y coexisten en la actualidad. La primera es la contabilidad pública expresada en unidades biofísicas, materiales y energéticas, cuyo objetivo es revelar la explotación y el intercambio desigual de los recursos naturales. Posteriormente pudimos observar el auge de la contabilidad monetaria, conocida como contabilidad del capital natural, destinada a internalizar las externalidades ambientales, primero vinculada únicamente a la contabilidad nacional y luego extendida a la contabilidad privada de las empresas. Finalmente, recientemente ha surgido un proyecto final en relación con las normas de contabilidad tradicional o financiera. El objetivo es medir los impactos de la naturaleza y su degradación en el desempeño económico y financiero de las empresas. A partir del análisis de estos tres mundos, sugerimos que la creciente influencia del pensamiento y las prácticas contables sobre la naturaleza, especialmente en sus formas más recientes, conduce menos a su mercantilización o financiarización que a su invisibilidad o dilución en la lógica de reproducción de las finanzas. capitalismo. Finalmente, nos interrogamos por el posible surgimiento de un régimen contable unificado de la naturaleza.

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