Apport de l’immunogénétique à la compréhension des interactions entre le campagnol roussâtre Myodes glareolus et l’hantavirus Puumala

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2013

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Audrey Rohfritsch et al., « Apport de l’immunogénétique à la compréhension des interactions entre le campagnol roussâtre Myodes glareolus et l’hantavirus Puumala », Bulletin de l'Académie Vétérinaire de France, ID : 10.4267/2042/51622


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Résumé En Fr

Insights into myodes glareolus/puumala hantavirus interactions from rodent immunogenetics Nephropathia epidemica (NE) is a mild form of hemorrhagic fever with renal syndrome (HFRS) caused by the hantavirus Puumala (PUUV). In Europe, its distribution is fragmented, whereas the bank vole Myodes glareolus, which is the reservoir of PUUV, is common all over the continent. Determining the causes underlying this heterogeneity is of main importance to better understand and prevent the risks of NE emergence. Besides climatic and ecological hypotheses, we have proposed that the geographic variability of bank vole immune responses to PUUV infection could shape differences in PUUV prevalence, and consequently NE incidence. We have tested this hypothesis by studying polymorphisms and / or expression levels of six candidate genes involved in the immune response to PUUV (DRB-MHC, TNF-promoter, TLR4, TLR7, Mx2, Integrin 3) on ten populations of bank voles sampled in the French Ardennes, along a North-South transect including PUUV endemic and non-endemic areas. Signatures of selection have been evidenced for TNF-and Mx2 genes using population genetics (FST scan) and genotype -phenotype association approaches. These genes have antiviral properties but also induce immunological damages, what make them central for driving a balance of resistance / tolerance to PUUV. Bank voles vary in their basal ability to tolerate/ resist to PUUV. In high PUUV prevalence areas, TNF-and Mx2 expression seemed down-regulated what suggest selection or phenotypic plasticity for higher tolerance to PUUV, at the benefit of lower immunopathological costs. Some of these results have been confirmed at the European scale.

Le campagnol roussâtre Myodes glareolus est le réservoir de l’hantavirus Puumala (PUUV), responsable chez l’Homme d’une forme atténuée de Fièvre Hémorragique à Syndrome Rénal (FHSR), la Néphropathie Épidémique (NE). En Europe, l’incidence de la NE présente, malgré la distribution continue du réservoir, une forte variabilité géographique dont les causes ne sont à ce jour pas identifiées. Aux hypothèses climatiques et paysagères, nous proposons que des facteurs intrinsèques aux campagnols puissent également être impliqués. Une plus forte tolérance à l’infection par le virus PUUV, chez certains campagnols roussâtres, favoriserait la persistance et la transmission de ce virus, ce qui devrait accroître le risque de NE chez l’Homme. Nous avons testé cette hypothèse en étudiant les polymorphismes et/ou les niveaux d''expression de six gènes candidats impliqués dans la réponse immunitaire à PUUV (DRB-CMH, promoteur du TNF-, TLR4, TLR7, Mx2, intégrine 3) chez dix populations de campagnols échantillonnées le long d’un axe nord/ sud dans les Ardennes françaises, couvrant des zones endémiques et non endémiques à PUUV. Des signatures de sélection ont été détectées pour TNF-et Mx2 grâce à des approches de génétique des populations (scan FST) et d’associations génotypes/phénotypes. Ces gènes codent des protéines dont les propriétés antivirales sont connues, mais qui induisent des coûts immunopathologiques importants. Ils pourraient donc jouer un rôle central dans une balance de tolérance/résistance à PUUV. De plus, dans les zones d’endémie, les gènes TNF-et Mx2 sont sous-exprimés, ce qui suggère l’évolution d’une plus forte tolérance à PUUV, potentiellement au bénéfice d’un moindre coût immunopathologique. Certains de ces résultats ont été confirmés à l’échelle européenne.

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