2019
Cairn
Mathilde Thouron, « Apprivoiser l’obscurité : un nouveau programme pour l’architecture des salles de cinéma parisiennes entre 1914 et 1921 », Revue d'Histoire de l'Énergie, ID : 10670/1.t2bpan
La révolution industrielle et ses avancées techniques de l’époque contemporaine favorisèrent dès le 19e s. une incorporation massive du verre dans les constructions architecturales, ce qui permit la transparence des volumes et l’entrée de la lumière naturelle dans l’environnement bâti. En parallèle, la « fée électricité » généra un type nouveau d’obscurité. La science et les champs artistiques liés à la scène exploitèrent ces différentes qualités du sombre au sein de dispositifs agissant aussi bien sur la représentation que sur le statut de l’observateur. Ainsi, tandis que l’heure était à l’ouverture des bâtiments sur l’extérieur, les architectures se virent obligées d’adopter aussi la composante obscure afin d’intégrer une variété de machines de projections. Amenée par un renouvellement énergétique, l’obscurité se vit investie dans la production d’architectures dédiées à la projection cinématographique.