Deiknūnai tēn phūsin: validating filial identity in Sophocles’ Philoctetes Deiknūnai tēn phūsin : valider l’identité filiale dans le Philoctète de Sophocle En Fr

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2016

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Alessandro Buccheri, « Deiknūnai tēn phūsin : valider l’identité filiale dans le Philoctète de Sophocle », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10.4000/mondesanciens.1671


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Résumé Fr

Le rapport de Néoptolème au modèle de vertu héroïque incarné par son père Achille est problématisé tout au long du Philoctète de Sophocle, jusqu’au moment où Philoctète affirme, une fois pour toutes : τὴν φύσιν δ' ἔδειξας, que l’on peut traduire provisoirement par « tu as montré ton hérédité morale » – celle d’Achille, bien entendu1. Il s’agira ici d’explorer cet acte de validation de l’identité filiale de Néoptolème accompli par Philoctète, notamment à travers l’étude des modèles culturels qu’il implique. D’abord, nous situerons la séquence qui nous intéresse dans le développement du drame et par rapport aux thèmes qui en modèlent la structure, en particulier le thème du lien entre mots et actes, et celui de la relation de Néoptolème au modèle achiléen. Ensuite, nous analyserons la manière dont le mot φύσις est employé dans la construction de l’opposition entre l’héritage paternel de Néoptolème et les enseignements qu’il reçoit d’Ulysse, opposition qui s’inscrit dans la lignée d’un modèle culturel – dont nous retrouvons les traces dans plusieurs textes anciens – qui présuppose et valorise la ressemblance entre pères et fils. À cette fin, nous étudierons trois scènes centrées autour du débat sur la φύσις de Néoptolème et du vol/restitution de l’arc, qui constituent un parcours culminant dans les vers 1308-1313. En outre, nous analyserons les unités qui composent l’acte de validation – situation, agents, critères – et mettrons en lumière d’un côté le lien qu’il entretient avec le thème récurrent problématisant le rapport entre mots et actes et, de l’autre, le fait qu’il est bâti à partir d’un modèle culturel d’« épreuves de filiation juste » également répandu en Grèce ancienne. Enfin, nous proposerons une analyse sémantique de l’expression τὴνφύσιν δ' ἔδειξας, en argumentant qu’il est nécessaire d’en garder la polysémie, sans imposer au texte une partition entre monstration et démonstration, en d’autres mots, sans réduire le verbe δείκνυμι à la seule expression métaphorique d’un procédé d’ordre intellectuel.

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