2015
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Soline Morinière, « La gypsothèque de l’Université de Strasbourg : quand les statues parlent d’elles-mêmes », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.t2ybr8
Au XIXe siècle, l’archéologie s’affirme en tant que discipline scientifique et apparaît dans l’enseignement supérieur. Les professeurs forment alors des collections de moulages à vocation pédagogique. Celle de Strasbourg, qui est aujourd’hui la plus grande gypsothèque universitaire française, est créée par le professeur allemand Adolf Michaelis entre 1872 et 1910. Elle est le reflet des méthodes de l’enseignement germanique et de la conception de l’Altertumswissenschaft qui se diffusent partout en Europe. La gypsothèque de Strasbourg présente également la particularité d’être un véritable laboratoire d’expérimentations, dans lequel le professeur travaille sur les questions de restitution, de filiation, de luminosité et de polychromie. Les moulages rendent compte encore aujourd’hui de ces réflexions. L’étude des moulages réalisée pour cet article permet ainsi de restituer et d’interroger cette double fonctionnalité d’une collection de moulages, dans un contexte historique et géographique déterminé, largement européanisé.