Comment éviter les réponses inappropriées à la stimulation ovarienne chez les femmes avec syndrome des ovaires polykystiques ?

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Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est l’endocrinopathie la plus fréquente chez la femme en âge de procréer, et représente la première cause d’infertilité par anovulation. L’insulinorésistance et l’hyperandrogénie jouent un rôle clé dans la physiopathologie du dysfonctionnement ovarien. La prise en charge de l’anovulation, quoique bien codifiée, n’est pas toujours conduite de façon rationnelle, avec souvent une prescription de traitements stéréotypés sans évaluation de leur efficacité ou, à l’inverse, une escalade thérapeutique trop rapide. Quelle que soit la stratégie thérapeutique proposée, la stimulation de l’ovulation chez les patientes présentant un SOPK est souvent difficile avec un risque de réponse inappropriée tant du point de vue quantitatif (réponse insuffisante ou hyperréponse) que qualitatif (risque d’échec ou de complications de la grossesse en cas de succès). Des agents insulinosensibilisateurs comme la metformine ou l’inositol sont des aides précieuses pour améliorer l’efficacité des traitements et éviter les réponses inappropriées. Plus récemment, les incrétines, analogues du GLP1 (pour glucagon like peptide 1) et agonistes du dipeptidyl peptidase 4 sont utilisés chez les femmes SOPK. L’objectif de cette revue est de décrire les mesures permettant de prévenir et d’éviter les réponses inappropriées à la stimulation ovarienne, dans le cadre ou non d’une fécondation in vitro.

Polycystic ovary syndrome (PCOS) is the most common endocrinopathy in women of childbearing age and is the major cause of infertility through anovulation. Insulin resistance and hyperandrogenism play a key role in the pathophysiology of ovarian dysfunction. The management of anovulation, although well codified, is not always conducted rationally with often a prescription of stereotyped treatments without evaluation of their effectiveness. Regardless of the therapeutic strategy proposed, the stimulation of ovulation in patients with PCOS is often difficult with a risk of inappropriate response both quantitatively and qualitatively. Specific agents such as metformin or Inositol are valuable aids to improve the effectiveness of treatments and avoid inappropriate responses. More recently, incretins, analogues of GLP1 (glucagon like peptide 1) and agonists of DDP4 are used in PCOS women. The objective of this review is to describe measures to prevent and avoid inappropriate responses to ovarian stimulation in the context or not of in vitro fertilization.

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