Sidewalks: an Hybrid Order in Mexico City and its Metropolitan Area Banquetas: el orden híbrido de las aceras en la Ciudad de México y su área metropolitana Trottoirs: un ordre hybride à Mexico et dans son aire métropolitaine En Es Fr

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2022

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Pavements (Sidewalks)

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Jérôme Monnet et al., « Trottoirs: un ordre hybride à Mexico et dans son aire métropolitaine », HAL-SHS : architecture, ID : 10670/1.t37kzd


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Résumé En Es Fr

The sidewalk is so commonplace that it has not been of much importance to urban policy and urban design until recent years. It is part of the street, so it is a priori a public space, but what complicates the subject considerably is that it serves as an interface between the private space of buildings and the roadway. It is the support of many uses that do not always coexist harmoniously and corresponds today to important urban and metropolitan issues in terms of accessibility for all to the city, spatial justice, and the promotion of sustainable mobility, especially on foot. The way in which governments consider or do not consider sidewalks is significant of their relationship with city dwellers.In the Mexico City metropolitan area, who designs, builds, cleans, sanitizes, beautifies, etc., sidewalks? This seemingly simple question is much more difficult to answer than it appears. The sidewalk involves a complex set of human actors (shopkeepers, pedestrians, musicians, service companies, etc.) and non-human actors (lampposts, telephone booths, planters, parked vehicles, legal and regulatory devices, sometimes numerous, sometimes rickety, etc.). We have selected ten different sites in the metropolis, sidewalks that are either "model" or abandoned, or appropriated by the private sector, etc. These sites are located in Mexico City: Alameda central, downtown Coyoacán, a residential street in the Roma Sur neighborhood, commercial streets in the popular consolidated neighborhood of Santo Domingo, the sidewalk of an office building in Santa Fe, the square in front of a subway station in Iztapalapa, and the sidewalk of a shopping center in the municipality of Gustavo Madero. On the other hand, in the suburbs of the State of Mexico: the border zone of the popular periphery between Nezahualcóyotl and Chimalhuacán, the new city of Ciudad Satélite in Naucalpan, the tourist center of Tepotzotlán.Rather than an analysis restricted to the causes of the mismanagement of sidewalks in the city or the lack of universal accessibility, we focused on the actors, governance, formal and informal regulations and how they shape our daily lives, uses, forms of appropriation, conflicts, and challenges of managing sidewalks. In this perspective, the sidewalk appears as the result and support of a hybrid order, negotiated and blurred, between the public and the private, the formal and the informal, the residential and the commercial, the fleeting and the permanent, etc. This hybrid dynamic contradicts the static conception and state monopoly of sidewalks that prevails in global urbanism and especially in the cities of Europe and other developed countries. The adoption of the notion of a hybrid order could provide stakeholders with an opportunity to reinvent the way sidewalks are planned and managed, giving more space to uses and users, and to the creativity of practitioners.

La banqueta (acera) es algo tan común que no importó mucho a las políticas urbanas ni a los estudios urbanos hasta hace unos años. Es parte de la calle, por lo que es a priori un espacio público, pero es especialmente la interfaz entre el espacio privado de los edificios y las vías públicas, lo que complica considerablemente el problema. Hoy en día, incorpora importantes desafíos urbanos y metropolitanos en términos de accesibilidad para todos a la ciudad, justicia espacial, promoción de la movilidad sustentable, especialmente a pie, pero sobretodo es el soporte de muchos usos que no coexisten siempre de manera armoniosa. La manera en que los gobernantes consideran o no las banquetas es significativa de su relación con sus gobernados.¿Quién diseña, construye, limpia, embellece, etc. las banquetas de la Zona Metropolitana del Valle de México? Esta pregunta aparentemente simple es mucho más difícil de contestar de lo que parece. La acera es de hecho un conjunto complejo de actores humanos (comerciantes, peatones, músicos, empresas de servicios, etc.) y no humanos (postes de luz, cabinas telefónicas, jardineras, vehículos estacionados, dispositivos legales y reglamentarios, a veces numerosos y a veces raquíticos, etc.). Fuimos “interrogando” diez banquetas de la metropoli, banquetas “modelo”, banquetas abandonadas, banquetas sobre intervenidas por el sector privado, etc. Estos sitios se encuentran tanto en la Ciudad de México (Alameda central, centro de Coyoacán, una calle residencial de la colonia Roma Sur, calles comerciales de la colonia popular consolidada Santo Domingo, la banqueta del edificio inteligente de oficinas Calakmul en Santa Fe, banqueta a un costado de una estación de metro en un pueblo de Iztapalapa y una banqueta transformada por los desarrolladores de plazas comerciales en la alcaldía de Gustavo Madero) como en el Estado de México (una zona limítrofe de la periferia popular entre los municipios de Nezahualcóyotl y Chimalhuacán, la Zona Azul de Ciudad Satélite en Naucalpan, el pueblo mágico de Tepotzotlán).Más que un análisis de las causas de la mala gestión de las aceras en la ciudad o de la falta de accesibilidad universal, nos hemos centrado en los actores, la gobernanza, los reglamentos formales e informales y la manera en que dan forma a nuestra vida diaria, a los usos, formas de apropiación, conflictos, retos de la gestión de banquetas. Bajo esta perspectiva, la banqueta aparece como el resultado y el soporte de un orden híbrido; negociado y borroso, entre lo público y lo privado, lo formal y lo informal, lo residencial y lo comercial, lo fugaz y lo permanente, etc. Esta dinámica hibrida contradice la concepción estática y el monopolio estatal que prevalecen sobre las banquetas en el urbanismo global y especialmente en las ciudades de Europa y otros países desarrollados. Asumir el orden híbrido podría ofrecer al urbanismo la oportunidad de reinventar las formas de planificación y gestión de las banquetas, dando más lugar a los usos y a los usuarios y a la creatividad de los profesionales.

Le trottoir est tellement banal qu'il n'avait pas beaucoup d'importance pour la politique urbaine et les études urbaines jusqu'à ces dernières années. Il fait partie de la rue, c'est donc a priori un espace public, mais ce qui complique considérablement le sujet est qu'il sert d'interface entre l'espace privé des bâtiments et la voirie. Il est le support de nombreux usages qui ne coexistent pas toujours harmonieusement et correspond aujourd'hui à d'importants enjeux urbains et métropolitains en termes d'accessibilité pour tous à la ville, de justice spatiale, de promotion de la mobilité durable, notamment à pied. La manière dont les gouvernants considèrent ou non les trottoirs est significative de leur relation avec les citadins.Dans la zone métropolitaine de Mexico, qui conçoit, construit, nettoie, assainit, embellit, etc. les trottoirs ? Cette question apparemment simple est beaucoup plus difficile à répondre qu'il n'y paraît. Le trottoir suppose en effet un ensemble complexe d'acteurs humains (commerçants, piétons, musiciens, sociétés de services, etc.) et d'acteurs non humains (lampadaires, cabines téléphoniques, jardinières, véhicules stationnés, dispositifs légaux et réglementaires, parfois nombreux, parfois branlants, etc.) Nous avons sélectionné dix sites différents de la métropole, des trottoirs "modèles", ou abandonnés, ou appropriés par le secteur privé, etc. Ces sites se trouvent d'une part dans la Ville de Mexico: Alameda central, centre de Coyoacán, rue résidentielle du quartier Roma Sur, rues commerciales du quartier populaire consolidé de Santo Domingo, trottoir d'immeuble de bureaux à Santa Fe, parvis d'une station de métro d'Iztapalapa, trottoir d'un centre commercial dans la municipalité de Gustavo Madero. D'autre part, dans les banlieues de l'État de Mexico: zone frontalière de la périphérie populaire entre Nezahualcóyotl et Chimalhuacán, ville nouvelle de Ciudad Satélite à Naucalpan, centre touristique de Tepotzotlán.Plutôt qu'une analyse restreintes aux causes de la mauvaise gestion des trottoirs dans la ville ou du manque d'accessibilité universelle, nous nous sommes concentrés sur les acteurs, la gouvernance, les réglementations formelles et informelles et la manière dont elles façonnent notre quotidien, les usages, les formes d'appropriation, les conflits, les défis de la gestion des trottoirs. Dans cette perspective, le trottoir apparaît comme le résultat et le support d'un ordre hybride, négocié et brouillé, entre le public et le privé, le formel et l'informel, le résidentiel et le commercial, le fugace et le permanent, etc. Cette dynamique hybride contredit la conception statique et le monopole de l'État qui prévalent sur les trottoirs dans l'urbanisme mondial et surtout dans les villes d'Europe et d'autres pays développés. L'adoption de la notion d'ordre hybride pourrait offrir aux parties prenantes l'occasion de réinventer les modes de planification et de gestion des trottoirs, en donnant plus de place aux usages et aux utilisateurs, ainsi qu'à la créativité des praticiens.

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