7 mai 2013
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Matthieu Fontaine, « Argumentation et engagement ontologique de l’acte intentionnel : Pour une réflexion critique sur l’identité dans les logiques intentionnelles explicites », HAL-SHS : philosophie, ID : 10670/1.t4sbo7
L'intentionalité est la faculté qu'a l'esprit humain de se diriger vers des objets de toutes sortes. On la capture linguistiquement à travers l'usage de verbes comme "savoir", "croire", "craindre", "espérer". Les énoncés intentionnels comme "Jean croit que Nosferatu est un vampire" ou "Oedipe aime Jocaste" défient les lois de la logique classique, remettant en cause la validité de principes logiques tels que la généralisation existentielle ou encore la substitution des identiques. Je propose dans ma thèse une analyse fondée sur les logiques intentionnelles explicites, des logiques où le langage est enrichi au moyen d'opérateurs qui expriment explicitement l'intentionalité. Des aspects originaux de la signification des énoncés intentionnels sont saisis au coeur des pratiques argumentatives, dans le contexte de la logique dialogique notamment. S'intéressant plus spécifiquement au cas de la fictionalité, paradigme où se mêlent naturellement considérations logiques, linguistiques et métaphysiques, je défends une théorie artefactuelle dans laquelle on définit des critères d'existence et d'identité pour les identités fictionnelles littéraires au moyen de la notion de relation de dépendance ontologique. La notion de dépendance ontologique est toutefois sujette à de graves difficultés que l'on repasse ici dans le contexte d'une sémantique modale-Temporelle, défendant alors une approche novatrice de la dimension artefactuelle des fictions. In fine, on propose une combinaison de la théorie artefactuelle à une sémantique pour l'opérateur de fictionalité qui permet l'articulation entre différents points de vue sur la fiction, les points de vue interne et externe notamment.