Pratiques de l'espace urbain par les jeunes en situation de précarité dans trois « quartiers » d'Istanbul Un « repli » à considérer selon l'histoire résidentielle ?

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2013

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Joël Meissonnier, « Pratiques de l'espace urbain par les jeunes en situation de précarité dans trois « quartiers » d'Istanbul Un « repli » à considérer selon l'histoire résidentielle ? », HAL-SHS : sociologie, ID : 10.4000/books.pur.34471


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Résumé Fr

À l'issue d'une recherche sociologique et anthropologique – à la fois quantitative et qualitative – menée par une équipe franco-turque (1) du printemps 2007 à l'hiver 2008 au sein du laboratoire de sociologie de l'université francophone Galatasaray à Istanbul, cette contribution tente de saisir les pratiques socio-spatiales de jeunes Stambouliotes en situation précaire dans trois « quartiers » (2) populaires de la mégapole, l'un étant situé dans l'hyper-centre, le second en moyenne périphérie, et le troisième en lointaine périphérie. Précisions préliminaires Il est des recherches conçues et pensées pour circoncire un champ peu exploré et répondre à des problématiques particulières dont les résultats, de façon inattendue, viennent alimenter des débats sans lien évident ou relevant d'un autre champ. La recherche dont il est question avait l'ambition initiale de mieux comprendre l'usage des temps libres des jeunes vivant dans des quartiers populaires d'Istanbul en vue d'évaluer les modalités d'appropriation de l'espace d'une part, la pénétration et l'usage des nouvelles technologies d'autre part. L'origine de notre questionnement tient au fait que si la jeunesse aisée d'Istanbul se met volontiers en scène, les jeunesses populaires, quant à elles, paraissent curieusement transparentes. À titre d'exemple, la pratique du « tag », même si elle se répand vite, est encore une forme d'expression largement transgressive, rare et marginale. Le lien entre mobilité quotidienne et mobilité résidentielle que cet article suggère n'est donc apparu qu'en filigrane et de manière fortuite. Dans la mesure où l'enquête n'avait pas été conçue pour comprendre ce lien, la réception des résultats doit se faire en gardant à l'esprit cette limite inhérente à la construction du corpus des données sur lesquels ils s'appuient. Tel est le prix, mais aussi le bénéfice, d'une étude exploratoire (sans modèle théorique fort) privilégiant une approche inductive plutôt qu'hypothético-déductive. Jeunesse et mobilité quotidienne : des données problématiques Notre enquête s'est focalisée sur les jeunesses défavorisées de 15 à 25 ans (3) dans trois territoires stambouliotes distincts. La difficulté à constituer des échantillons tout à fait représentatifs (et totalement aléatoires) dans le contexte de « quartiers » mal délimités et de populations plus ou moins en transit nous a amené à compléter l'approche quantitative de nos trois populations par des investigations qualitatives. Ainsi, l'enquête quantitative a été menée auprès d'un échantillon de 520 jeunes garçons et filles (à parts égales) recrutés de manières 1 - Recherche financée par l'institut turc de la recherche nationale (TÜBİTAK). Autres chercheurs impliqués : Ali Ergur, Jean-François Pérouse, Ilknur Kurşunluğil, Hakan Yücel. 2 - Nous utilisons indifféremment la notion de territoire et de « quartier » (entre guillemets). En effet, il faut avoir à l'esprit que les délimitations des zones étudiées n'ont pas (ou plus) de réalité administrative. La désignation de ces espaces est d'abord vernaculaire. Elle n'est donc pas neutre d'un point de vue identitaire et/ou symbolique. 3 - 15 ans est l'âge où se termine la scolarité obligatoire. 25 ans correspond à l'âge où la très grande majorité des jeunes Turcs ont terminé leurs études.

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