La construction du SIGA-Mulher (système d'information sur les violences faites aux femmes) dans l'État de Rio de Janeiro. Intersectionnalité et action publique

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2019

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Alfonsina Faya Robles et al., « La construction du SIGA-Mulher (système d'information sur les violences faites aux femmes) dans l'État de Rio de Janeiro. Intersectionnalité et action publique », Autrepart, ID : 10670/1.t5ky9k


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Plusieurs actions ont été développées dans la lutte contre les violences faites aux femmes au Brésil. La loi Maria da Penha (2006) constitue le point de départ d'une nouvelle étape dans cette lutte. Cependant, il reste encore des pistes à consolider, notamment la question de la production de données et d'informations sur ce type de violences. Dans cet article, nous revenons sur la méthodologie et le processus collaboratif de construction du SIGA-Mulher, un système de données mis en place par une équipe interdisciplinaire de chercheurs et de professionnels des centres d'accueil de femmes victimes de violence dans l'État de Rio de Janeiro. Nous montrons comment celles-ci traduisent des représentations différentes de celles produites par d'autres institutions, comme la police ou la justice, du fait d'être recueillies dans des centres d'assistance, interdisciplinaires et avec un accompagnement de longue durée. Il s'agit surtout d'ouvrir la discussion sur l'intérêt de saisir ces données à partir d'une approche intersectionnelle des violences faites aux femmes. Finalement, nous revenons sur la notion de « route critique » pour retracer les parcours institutionnels des femmes en vue de sortir des situations de violence. À partir de données empiriques, nous problématisons l'accès aux services (point de départ de ces routes), ainsi que le rôle de diverses institutions qui configurent ce chemin.

Several actions have been developed as part of the fight against violence against women in Brazil. The Maria da Penha Law, of September 2006, is the starting point of a new stage in this fight. However, there are still some ways to consolidate, including the issue of producing data and information on this type of violence. In this article, we come back to the methodology and the collaborative process of building SIGA-Mulher, a data system set up by an interdisciplinary team of researchers and professionals from reception centers for women victims of violence in Rio de Janeiro State, Brazil. We show how these data translate different representations from those produced by other institutions, such as the Police Department or the Justice System, since data is produced in centers for integral attention to women, with interdisciplinary and long-term support. We discuss the importance of producing and leading with these data from an intersectional approach to violence against women. Finally, we approach to the notion of ‟critical path” to trace the institutional paths of women in order to get out of situations of violence. From these empirical data, we problematize the access to public services (and the starting point of these routes), as well as the role of many sectors that configure this path.

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