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Jean-Philippe Béja, « La Chine de Xi Jinping : en marche vers un fascisme à la chinoise ? », Archive ouverte de Sciences Po (SPIRE), ID : 10.3917/pouv.169.0117
La nature du régime chinois n’a pas changé depuis 1949, mais la nécessité de renouveler la légitimité du Parti communiste au lendemain de la mort de Mao Zedong a conduit Deng Xiaoping à relâcher la pression de l’appareil sur la société et l’économie. Après le massacre de Tian’anmen, en 1989, Deng a ouvert le pays au marché mondial tout en maintenant la dictature. Le développement économique rapide et l’exploitation des zones grises par les animateurs d’ong ont conduit à un relâchement des contrôles. En arrivant au pouvoir, Xi Jinping a réprimé la société civile émergente et renforcé la direction du Parti dans tous les domaines, éliminant les espaces d’autonomie et instaurant le culte de la personnalité. Hégémonie du Parti sur la société et le gouvernement, culte du chef, nationalisme, la Chine n’est nullement comparable aux « démocratures ». Dictature assumée, son système rappelle de plus en plus le fascisme.