18 décembre 2015
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Audrey Breton, « Bases neuronales et cognitives du traitement de la hiérarchie sociale chez l'humain », HAL-SHS : études de genres, ID : 10670/1.t6mnsz
Ma thèse porte sur une dimension fondamentale de la structure des groupes sociaux : lahiérarchie. Chez l’être humain, les hiérarchies sociales régissent en profondeur lesinteractions. Pour naviguer avec succès dans son environnement, il doit être en mesure derepérer précisément les positions hiérarchiques des autres membres de son groupe. Cetravail de thèse vise à caractériser certains mécanismes neuronaux, comportementaux etphysiologiques impliqués dans l’analyse d’un indice hiérarchique. Pour préciser la nature dutraitement de la hiérarchie, j’ai exploré son influence sur différentes étapes de la perceptiondes visages. Je me suis tout d’abord intéressée au décours temporel du traitement neuronaldes visages dans un contexte hiérarchique. Deux études menées en électroencéphalographiem’ont permis d’identifier les potentiels neuronaux et les composants oscillatoires évoquéspar la perception de visages associés soit, à un rang hiérarchique établi à l’issue d’unecompétition, soit à un statut social induit par la profession. Une étude réalisée ensuite enoculométrie avait pour but de capturer l’influence de la hiérarchie sur des mécanismes fins ducontrôle de l’attention visuelle. J’ai étudié à la fois l’exploration visuelle de classementshiérarchiques incluant le participant, et celle de visages associés à des rangs hiérarchiquesdifférents. Enfin, j’ai tenté de déterminer si un signal ou une situation d’asymétriehiérarchique véhicule une valence émotionnelle et motivationnelle non neutre susceptibled’induire des variations de certains paramètres physiologiques, comme le rythme cardiaqueou la réponse électrodermale.