1 novembre 2016
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Emmanuelle Cadot et al., « Impact environnemental de la diffusion de produits phytosanitaires par ruissellement.: Deux exemples contrastés en Europe et en Afrique », HAL-SHS : géographie, ID : 10.4000/dynenviron.1054
L’agriculture moderne s’est appuyée sur l’utilisation croissante de produits phytosanitaires. Toutefois, la contamination desmilieux comme les impacts sanitaires sont aujourd’hui avérés. Le transfert de ces produits vers les eaux de surface ou souterrainespourrait conduire à l’exposition de la population générale résidant à proximité des zones agricoles. Notre objectif vise à définir uneméthodologie pour caractériser l’aléa de pollution résultant tant de l’épandage direct de produits phytosanitaires que de leurtransfert par ruissellement au sein d’un bassin versant. Cette méthodologie est testée sur deux zones où les précipitations intensesprovoquent d’importants ruissellements, l’une en Languedoc-Roussillon et l’autre à l’extrême Nord du Cameroun. La premièrephase consiste à quantifier la pression phytosanitaire au niveau des communes de la zone d’étude grâce à l’Indicateur deFréquence des Traitements (IFT). Ensuite, une analyse hydrologique, qui s’appuie sur l’adaptation de la méthode cartographiqueIRIP (Indicateur de l’aléa inondation par Ruissellement Intense Pluvial), permet de caractériser les zones propices à la productionou à l’accumulation du ruissellement. Enfin, l’utilisation d’un Système d’Information Géographique (SIG) permet, en recoupant l’IFTet ces zones ruisselantes, de définir différents niveaux d’aléa de pollution au sein du bassin versant. Cette étude devrait permettred’affiner la définition de l’exposition humaine dans les analyses épidémiologiques en population générale. Cependant, l’absencede prise en compte de la propagation aérienne et souterraine de ces produits constitue une de ses principales limites. Enfin,elle pourrait être complétée par la prise en compte des transferts d’eau souterrains pour mieux évaluer la pollution au sein del’hydrosystème.