Hitler, chorégraphe de l'effondrement du Reich

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2006

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Bernd Wegner, « Hitler, chorégraphe de l'effondrement du Reich », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, ID : 10670/1.t6sqbw


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La seconde guerre mondiale s’acheva en Europe avec la défaite totale de la nation qui l’avait déclenchée. Pendant la dernière année de la guerre, l’Allemagne essuya des pertes bien plus importantes que dans l’ensemble des années précédentes. Ceci conduit à s’interroger pourquoi Hitler (à l’opposé de Ludendorff en 1918) insista pour continuer le combat, même lorsqu’il devint évident que l’Allemagne était en train de perdre. Dans cet article, l’auteur rejette l’idée répandue, selon laquelle le dictateur allemand, aveuglé par l’idéologie et coupé de la réalité, s’attacha jusqu’à la fin à sa vision d’une « victoire finale ». Au contraire, Hitler est décrit comme un dirigeant politique et militaire, qui (malgré de nombreuses faiblesses d’ordre professionnel) avait, depuis la fin de l’année 1942, une vision plutôt claire de la situation stratégique désespérée de l’Allemagne. Sa décision de poursuivre comme si l’Allemagne avait une chance de succès coûta des millions de vies. Elle n’était cependant pas fondée sur une mauvaise évaluation de la situation stratégique de l’Allemagne, mais résultait de la conception spécifique que Hitler avait de l’héroïsme, conception profondément enracinée dans la tradition allemande du romantisme politique. Seule la mort de Hitler, semble-t-il, mis un terme à cette tradition.

The Second World War in Europe ended with the total defeat of the nation that had unleashed it. During the last year of the war, Germany suffered casualties by far greater than in all years before. This leads to the question of why Hitler (as opposed to Ludendorff in 1918) insisted to keep on fighting even when it became obvious that Germany was going to loose. In his article the author rejects the popular view according to which the German dictator, blinded by ideology and out of touch with reality, sticked to his vision of “final victory” until the very end. Instead, Hitler is portrayed as a political and military leader, who (inspite of many professional deficiencies) had since late 1942 a pretty clear view of Germany’s hopeless strategic situation. His decision to continue as if Germany had a chance to win, was to cost millions of lives. It was not based, however, on a misjudgement of Germany’s strategic situation, but resulted from Hitler’s specific notion of heroism, deeply rooted in Germany’s tradition of political romanticism. Only Hitler’s death, as it seems, put an end to this tradition.

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