19 mai 2021
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Inès Gicquel et al., « Le marché a survécu à la Peste Noire ! Et, si son ADN « durable » ouvrait les voies de sa résilience… », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10670/1.t70yfd
Au centre de l'approvisionnement des ménages jusqu'à l'avènement de la grande distribution dans les années 60-70 et voué à disparaître dans un contexte de modernisation de l'agriculture, des moyens de transports et de commercialisation, le marché à vocation alimentaire a survécu, même s'il ne représente qu'une faible part de marché en valeur à ce jour (2,1 %) quand celles des grandes surfaces d'alimentation générale et des magasins d'alimentation spécialisée atteignent respectivement 64,8 % et 18,5 % 1. Le marché, malgré l'aspect protéiforme qu'il peut revêtir, est historiquement un circuit court, faisant le lien entre un territoire et ses habitants aux rôles variésproducteurs, distributeurs, consommateurs-(Gugen-Gicquel et Thevenot, 2019). Ces lieux connaissent « un renouveau dans le paysage commercial », prouvant qu'« ils ont su conserver une fonction économique et que la notion de marge pour qualifier ces lieux demande à être nuancée » (Navarro, 2019). La crise de la COVID-19 n'a épargné aucun format de distribution et a conduit les consommateurs à adopter de nouvelles pratiques d'achat. Dans cette perspective, sous quelles conditions les marchés survivront-ils à la crise de la COVID-19 ? La présente contribution a pour objectif de mettre en exergue les voies de résilience pour le marché à vocation alimentaire, à travers le prisme du développement durable (dimension sociale, environnementale, économique) sachant que ce format de distribution porte en lui tous les ressorts d'un commerce « durable ».