2002
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Suzanne de Cheveigné et al., « Parcours de femmes: Itinéraires féminins (et masculins) au CNRS », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.t9za5d
Au CNRS, comme dans la plupart des organisme de recherche ou d'enseignement supérieur, les statistiques sur les populations de femmes montrent que leur présence décroissant au fur et à mesure que l'on monte dans les niveaux hiérarchiques. : c'est ce que l'on appelle l'effet "plafond de verre". En 2001, financés par la Mission pour la place des femmes au CNRS, nous avons mené une enquête qualitative par entretiens auprès des personnels du CNRS, hommes et femmes, chercheurs et ITA, pour tenter d'en comprendre les raisons. L'étude a mis en évidence des difficultés partagées par tous, dans un organisme très éclaté et dont la communication interne et la gestion des ressources humaines sont défaillantes (constat qui devait être largement étayé quelques mois plus tard avec le mouvement des chercheurs). Mais nous avons constaté des positions face à cette situation commune qui sont spécifiques aux femmes : à tous les niveaux de la hiérarchie, elles sont portées par un modèle plus collectif de la recherche scientifique. Les hommes ont, pour la plupart, une stratégie plus personnelle, davantage orientée vers la visibilité, la publication individuelle, stratégie que l'institution récompense bien mieux.