Qu’apporte la modification de la Loi assurant l’exercice des droits des personnes handicapées du Québec ?

Résumé En Fr

In December 2004, the update of the Act of June 23, 1978, which provides the exercise of rights by disabled people in Quebec, enhanced the obligations of the Quebec society towards people with disabilities, especially for the ministries, the public bodies and the municipalities, which impose the real implementation of an annual action plan designed to reduce the impediments to integration for people with disabilities and to favour access to all services, public transports and buildings open to the public. Mainspring of this society mutation, the Office des personnes handicapées du Québec (OPHQ), Office for Disabled People in Quebec, is in charge of supporting the efforts of the different authorities involved but also plays a role of vigil and of coordinator for them, and not only a palliative measure. This new positioning of OPHQ is all the more important because people with disabilities take a casting vote in its functioning. Due to the “impact clause” in this act, the Ministry of Health and Social Services has to be systematically consulted on the consequences for disabled people of each text adopted by the government. The minister must also present to the Parliament, every five years, a report on the implementation of these obligations. Some reserves can nevertheless be made on the contributions of this act: some doubts expressed by movements of disabled people about the power which will be attributed to OPHQ in order to ensure that the ministries do respect their obligations and about the means which will really be allocated to the new measures; and the absence, amazing from the France point of view, of the employment and resources issues, in this text on the exercise of rights by disabled people even though the results in this domaine seem relatively modest.

En décembre 2004, la modification de la loi du 23 juin 1978 assurant l’exercice des droits des personnes handicapées au Québec a renforcé les obligations de la société québécoise vis-à-vis des personnes handicapées, notamment celles des ministères, des organismes publics et des municipalités à qui elle impose la réalisation effective d’un plan d’action annuel pour réduire les obstacles à l’intégration des personnes handicapées et favoriser l’accès à tous les services aux administrés, transports collectifs et immeubles recevant du public. Cheville ouvrière de cette mutation sociétale, l’Office des personnes handicapées du Québec (OPHQ) est chargé d’accompagner les efforts des différentes autorités concernées, mais aussi d’assumer un rôle de vigie et de coordination auprès d’elles et non plus seulement une fonction palliative. Ce nouveau positionnement de l’OPHQ est d’autant plus important que les personnes handicapées y prennent dorénavant une place prépondérante. De son côté, le ministre de la Santé et des Services sociaux doit, en raison de la «clause d’impact» incluse dans cette loi, être systématiquement consulté sur les conséquences pour les personnes handicapées de tout texte adopté par le gouvernement. Il doit aussi, tous les cinq ans, présenter devant le Parlement un rapport sur la mise en oeuvre de ces obligations. Quelques réserves peuvent néanmoins être faites sur les apports réels de cette loi: des doutes émis par les mouvements de personnes handicapées sur le pouvoir dont disposera effectivement l’OPHQ pour amener les ministères à respecter à la lettre leurs obligations et sur les moyens qui seront concrètement affectés aux nouvelles mesures; et l’absence, étonnante vue de France, des dimensions travail et ressources dans ce texte sur l’exercice des droits des personnes handicapées, alors même que les résultats dans ce domaine semblent rester modestes.