Ruptures économiques sans ruptures sociales: le maraîchage et la santé des paysanneries sénoufo entre résilience et vulnérabilité

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2006

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Audrey Fromageot et al., « Ruptures économiques sans ruptures sociales: le maraîchage et la santé des paysanneries sénoufo entre résilience et vulnérabilité », Annales de géographie, ID : 10670/1.tbddwb


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Dans les années 1990, la généralisation du maraîchage à des fins commerciales dans les savanes sénoufo du nord de la Côte-d’Ivoire et de l’ouest du Burkina Faso vérifie les capacités des sociétés rurales à surmonter de nouvelles incertitudes. Pratiqué pendant la saison sèche par des exploitants individuels, le maraîchage participe à la multiplication et à la diversification des activités personnelles rémunératrices. Il est majoritairement investi par les cadets de famille: les femmes et les jeunes hommes. Leurs revenus personnels et la baisse des budgets familiaux entraînent une nouvelle donne des rôles individuels dans la prise en charge de dépenses collectives, en particulier de santé qui ne sont plus assurées exclusivement par les responsables familiaux. Ces transformations à la fois agricoles, économiques et sociales engagent une réflexion sur la notion de résilience, d’usage croissant dans les sciences sociales. L’analyse fine des pratiques des acteurs souligne l’intérêt de renouveler les notions fréquemment opposées de résilience et de vulnérabilité. Il en est proposé une acception élargie, relative et combinée, pour saisir les nouveaux enjeux des mutations des sociétés et des espaces ruraux en Afrique de l’ouest.

The generalization of market-gardening that occurred in the Senoufo savannahs of the North of the Ivory Coast and the West of the Burkina Faso in the 1990s, has confirmed the rural societies’ ability to overcome uncertainties. Practiced by individual farmers during the dry season, market-gardening activities take part in a multiplication and diversification process of personal profit-making. It is mainly practiced by women and young men, who do not occupy the leading parts in their respective families. In the context of a diminished family revenue, their incomes have radically changed individual involvements in the collective expenses, especially in health care, which family leaders are no longer exclusively in charge. Such transformations, concerning not only agriculture but also the economy and the society in general, have triggered a reflection on the notion of resilience, increasingly used in the social sciences. A detailed analysis of the various practices of market-gardening enhances the interest of considering anew the often opposed notions of resilience and vulnerability. More extensive and complex meanings are needed to embrace the new issues at stake in the mutation of rural societies and spaces in West Africa.

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