5 mai 2014
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Frédéric Gimello-Mesplomb, « La " qualité " comme clef de voûte de la politique française du cinéma. Retour sur la genèse du régime de soutien sélectif à la production de films (1953-1959) », HAL-SHS : sciences de l'information, de la communication et des bibliothèques, ID : 10670/1.tcc5n2
L'idéaltype de la " qualité " comme cadre structurant et référentiel objectif de l'action publique dans le domaine du cinéma remonte bien avant la création du CNC. Mais, assez symptomatiquement, c'est sous la direction du Centre par Jacques Flaud (1952-59), et durant un laps de temps finalement assez court que vont se succéder plusieurs dispositifs qui inscriront durablement la question du soutien à la qualité dans le cadre d'action du régime de soutien financier à la production de films de longs-métrages. Cet infléchissement s'effectue à l'occasion de la transformation, en 1953, de la loi d'Aide temporaire de 1948, initialement votée dans l'urgence des accords franco-américains Blum-Byrnes, en un Fonds de développement chargé d'offrir aux professionnels les moyens de produire des films dont la qualité pourrait offrir un gage de succès sur le marché français comme à l'exportation. Ce chapitre évoque la genèse de trois dispositifs sélectifs introduits par ces différentes lois, ainsi que les débats que leur mise en place souleva chez les professionnels français du cinéma : la Prime à la qualité (1953), le Minimum garanti (1955) et l'Avance sur recettes (1959).