Les récits de désastre global entre lenteur dystopique, précipitation collapsologique et instantanéité apocalyptique

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2021

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Luc Semal, « Les récits de désastre global entre lenteur dystopique, précipitation collapsologique et instantanéité apocalyptique », Quaderni, ID : 10670/1.tcx976


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Depuis la rubrique « science-fiction » publiée dès les années 1970 dans le mensuel écologique La Gueule ouverte et jusqu’à nos jours, les récits science-fictionnels de dystopie ou de désastre global constituent une source de réflexion et un espace de réflexivité pour l’écologie politique. Cette fonction s’accentue aujourd’hui, dans un contexte d’assombrissement des horizons écologiques et climatiques, et à mesure qu’un hypothétique développement durable perd peu à peu en plausibilité. Cet article vise à étudier pourquoi l’extraordinaire diversité des récits de désastres globaux peut aider à identifier et problématiser les questions que soulève l’écologie politique quand elle s’efforce d’imaginer, à l’ombre de la catastrophe amorcée, le devenir des sociétés humaines dans les décennies à venir, et au-delà. Il s’agira notamment de relativiser la notion d’effondrement en la réinscrivant dans un paysage plus vaste, à partir de trois questions : celle du régime de responsabilité à l’origine du désastre, celle du caractère répétitif ou inédit du désastre, et celle du rythme de concrétisation du désastre – entre lenteur dystopique, précipitation collapsologique et instantanéité apocalyptique.

From the « Science Fiction » column appearing as early as the 70s in the ecologist newspaper La Gueule ouverte, and up to the present day, sci-fi narratives of global dystopia or disaster have provided green politics with food for thought and a space for reflexivity. This function is intensifying nowadays, in a context of darkening ecological and climatic horizons, and as sustainable development gradually loses credibility. This paper aims to explore how the extraordinary diversity of global disaster narratives can help to identify and problematise the questions that green politics raises as it tries to imagine, in the shadow of the disaster that has begun, the future of human societies in the coming decades and beyond. In particular, the notion of collapse will be put into perspective by inscribing it into a broader landscape, through three key issues : exploring who or what is responsible for the original disaster, the repetitive versus unprecedented nature of the disaster, and the tempo at which the disaster is occurring – be it slow dystopia, fast collapse or instantaneous apocalypse.

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