La place actuelle des langues de culture et d’expression orale dans la traduction des textes écrits : le cas du Petit Prince en kibushi (Mayotte, France)

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8 mai 2024

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Ahamada Kassime et al., « La place actuelle des langues de culture et d’expression orale dans la traduction des textes écrits : le cas du Petit Prince en kibushi (Mayotte, France) », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.td0vul


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Dans un territoire plurilingue, la traduction n’est pas seulement perçue comme un moyen d’informer et de communiquer, mais elle peut également contribuer à la préservation des langues non officielles (Oustinoff, 2011). Mayotte est le plus jeune territoire français, colonisée à la deuxième moitié du 19ème siècle et départementalisée en 2011 (Jamet, 2016). Ce changement apporte un aspect nouveau dans le paysage linguistique et culturel de ce département. Tandis que le kibushi, une langue locale, est resté quasi fidèle à sa pratique d’usage « ancien », l’oralité, le français s’impose comme langue de scolarisation et d’administration (Laroussi, 2010). Au cours de ces dernières années, des acteurs scientifiques et politiques tentent de préserver le kibushi face à ce changement qui tend à minoriser les langues autochtones de Mayotte. Notre étude est basée sur un corpus qui participe à ces travaux visant à préserver cette langue. On s’intéresse plus particulièrement aux défis liés à la langue et à la culture dans une traduction où la langue cible reste étrangère à l'exercice de l’écrit et à la culture de la langue source. Comment passer d’une culture de l’oral vers une culture de l’écrit ? Afin de répondre à cette question, des jeunes Mahorais ont traduit en kibushi - lors d’ateliers participatifs de plusieurs jours - des passages du Petit Prince, un ouvrage mondialement connu pour ces messages universels. Nos analyses portent sur les stratégies nouvelles et expérimentales adoptées par les traducteurs durant ces ateliers. Les résultats obtenus ont montré que pour une « bonne » traduction à l’écrit d’un texte étranger à la culture locale, il était nécessaire pour le kibushi, de garder ses pratiques d'usage traditionnel, c'est-à-dire son oralité, dans la traduction écrite (Landois-Maynard, 2010 ; Nida, 1969).

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