La postérité des Noces Chymiques dans la littérature théosophique et anthroposophique

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24 juillet 2018

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Aurélie Choné, « La postérité des Noces Chymiques dans la littérature théosophique et anthroposophique », HAL-SHS : histoire, ID : 10.4000/rg.679


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À l’intérieur de la Société théosophique fondée à New York en 1875, il existe un courant rosicrucien qui considère la Rose-Croix comme « la lumière divine de la connaissance de soi » (Franz Hartmann, 1838-1912). Mais la littérature théosophique ne comprend pas de commentaire dédié spécifiquement aux Noces Chymiques. À l’instar de Helena Blavatsky (1831-1891), co-fondatrice de la Société théosophique, le théosophe autrichien Rudolf Steiner (1861-1925) est convaincu que les mystères de la Rose-Croix sont « uniquement transmis par tradition orale » (1906). Devenu en 1902 Secrétaire général de la section allemande de la Société théosophique, Steiner pense pouvoir découvrir des rituels rosicruciens authentiques en intégrant la franc-maçonnerie, à l’exemple de son mentor Goethe. Mais comme les théosophes, il constate que le véritable esprit de la Rose-Croix n’anime plus les sociétés secrètes de son époque. À partir de 1906, « le Rose-Croix de la Société théosophique » présente le « mystère du Golgotha », qui eut lieu lors de la mort du Christ sur la croix, comme un fait unique dans l’histoire de l’humanité et de l’univers, ce qui va à l’encontre de l’égale importance accordée à toutes les religions dans la Société théosophique. En 1917, dix ans après avoir quitté l’École ésotérique d’Annie Besant (1847-1933) et cinq ans après avoir fondé la Société anthroposophique, Steiner fait paraître à Berlin une étude consacrée aux Noces Chymiques. Notre contribution montrera que ce commentaire écrit est un moyen pour lui de se situer dans la continuité de la tradition rosicrucienne du christianisme ésotérique en présentant sa propre théosophie, baptisée « anthroposophie » ou « Science de l’esprit », comme l’héritière des « Rose-Croix authentiques ». La référence à cette source qui fait autorité lui permet d’illustrer et de justifier ses propos antérieurs sur 1) l’existence réelle de Christian Rose-Croix et de l’Ordre rosicrucien, 2) les sept étapes de l’école initiatique rosicrucienne, 3) le rosicrucianisme comme chemin initiatique le plus adapté à l’homme moderne européen, 4) la « vision éthérique » du Christ à partir de l’action du « corps éthérique » de Christian Rose-Croix. Ces idées influenceront un certain nombre d’ésotéristes occidentaux comme Neville Meakin (†1912), Max Heindel (1865-1919) et Jan van Rijckenborgh (1896-1968).

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