Self-Narrative in the Age of Narrative Capitalism Du récit de soi à l'âge du capitalisme narratif En Fr

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Vincent Message, « Du récit de soi à l'âge du capitalisme narratif », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.tdqa0n


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Résumé En Fr

This article explores the relationships between storytelling and contemporary capitalism. It claims that we have to put in perspective the rights of ownership that literature is considered to have over narrative fiction: The oral tradition and the cultural industries started competing with literature in this field long before the players of the economic and political world, inspired by the principles of storytelling management, began using their codes. Knowing how to tell stories and how to talk about oneself is a key skill, especially when you want to move and take new positions in our career-driven societies. Based on the analysis of novels by Tom Wolfe and Éric Reinhardt, this article tries to understand the types of self-narratives that narrative capitalism invites us to produce, for ourselves or for others, and in what ways literature stages the production and circulation of these stories. There are, on the one hand, those who do not manage to talk about themselves anymore, who have lost this storytelling skill, and experience failure; and, on the other hand, the capable narrators, but whose uses of narrative vary from opportunism to radical opposition, from a pragmatic honesty to the choice of a form of piracy.

Il faut relativiser les droits de propriété de la littérature sur la fiction narrative : la tradition orale, les industries culturelles l’ont concurrencée dans ce domaine bien avant que les acteurs du monde économique et politique inspirés par les principes du storytelling management ne s’y attellent à leur tour. Savoir raconter et se raconter est une compétence primordiale, en particulier quand on aspire à changer de place au sein de nos sociétés de carrières. En s’appuyant entre autres sur les romans de Tom Wolfe et d’Éric Reinhardt, il s’agit de voir quels types de récits de soi le capitalisme narratif nous incite à produire, pour nous-mêmes ou pour les autres, et de quelles manières la littérature met en scène la fabrication et la circulation de ces récits. À ceux qui n’arrivent plus à se raconter, et que cette perte de la compétence narrative pousse vers la chute, s’opposent des narrateurs compétents, mais dont les usages du récit varient de l’opportunisme à l’opposition radicale, en passant par l’honnêteté pragmatique et le choix d’une forme de piraterie.

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