Conclusions. Etudier les droits humains pour mieux comprendre les mouvements sociaux ?

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2016

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Julien Pieret, « Conclusions. Etudier les droits humains pour mieux comprendre les mouvements sociaux ? », Revue interdisciplinaire d'études juridiques, ID : 10670/1.tdsam0


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Les études de cas rassemblées dans ce dossier illustrent l’intérêt décisif que présente l’analyse de l’usage des droits humains par différents groupes mobilisés. Ce faisant, ces études sont susceptibles de permettre d’éviter une lecture trop formaliste ou institutionnelle des droits humains, que stigmatise à juste titre Neil Stammers dans sa contribution. Mais si l’étude des mobilisations est à même d’affiner notre compréhension des droits humains, l’inverse est-il vrai : se focaliser sur l’usage des droits humains permet-il de mieux comprendre les mouvements sociaux ? Les présentes conclusions soulignent trois effets potentiellement problématiques d’une telle démarche scientifique : le constat que cette littérature peut générer l’impression que le mouvement des droits humains serait devenu aujourd’hui exclusif d’autres mobilisations, le glissement d’une analyse des mouvements vers une étude centrée sur les seules organisations de ces mouvements et, enfin, la difficulté d’envisager de façon dynamique et interactionnelle l’émergence d’opportunités favorisant le cadrage juridique des causes.

Case-studies presented in this special issue demonstrate the relevance of analysing how human rights are used by different mobilised groups. Such studies indeed allow to avoid an unduly formalistic and institutionalist reading of human rights, which Neil Stammers rightly criticises in his contribution. But while exploring mobilisations can deepen our understanding of human rights, the question may be raised whether, conversely, focusing on the uses of human rights can improve our understanding of social movements. These conclusions underline three potentially problematic effects of such a scientific enterprise : the impression sometimes generated by this literature that the human rights movement has become exclusive of other mobilisations, the move from the analysis of movements towards a focus on movements organisations and, finally, the difficulty of envisaging dynamically and interactionally the emergence of opportunities favouring the legal framing of causes.

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