Témoignage d'une épouse d'employé des Chantiers navals de La Seyne-sur-Mer née dans les années 1930, sur son existence de femme de La Seyne-sur-Mer dans les années 1950 et sur l'évolution de la vie quotidienne

Fiche du document

Date

25 avril 2008

Discipline
Type de document
Langue
Identifiants
Relations

Ce document est lié à :
Archives sonores autour des femmes et des chantiers de La Seyne-sur-Mer

Organisation

MMSH

Licences

Contrat d'utilisation signé entre l'enquêteur et l'informateur spécifiant les droits de conservation, d'archivage et de diffusion mis en oeuvre par l'association Histoire et patrimoine seynois (copie à la phonothèque). , Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation


Résumé 0

L'informatrice d'origine parisienne est née en 1933. Confectionneuse de formation, elle prend sa retraite en tant qu'agent administratif à la mairie de La Seyne-sur-Mer. Elle est l'épouse d'un ouvrier tourneur des Chantiers navals de La Seyne-sur-Mer d'origine italienne. Jeune mariée, elle arrive à La Seyne en 1957. Elle se souvient des décès qui étaient vécus dramatiquement par tous comme dans les mines du Nord. Elle était envoûtée par l'atmosphère et la solidarité sur place, bien que la vie était difficile financièrement. D'abord logés chez leurs beaux-parents, ils trouvent difficilement un logement. Il n'y avait pas l'eau courante, pas de sanitaire : ils devaient descendre les seaux hygiéniques et "le parfumeur" collectait les immondices de la ville. Le laitier passait à 4 heures du matin livrer les bouteilles de lait. Les femmes étaient très soudées, elles échangeaient beaucoup et s'entraidaient, elles allaient au marché ensemble. L'épicerie faisait crédit. Il y avait une solidarité, comme des tombolas pour aider les plus démunis. Les chantiers représentaient l'équilibre de la ville. Les salaires étaient très faibles pour les ouvriers des Chantiers navals de La Seyne-sur-Mer dans les années 1950 qui étaient payés à la quinzaine. Quand ils faisaient les grèves, ils ne ramenaient rien à la maison. Son beau-père devient maire après le décès de Toussain Merle. Il fait deux mandats et était communiste. Son mari a pu avoir un emploi à la mairie. Elle a été hospitalisée presque deux ans, période pendant laquelle ses enfants ont été placés en centre social. A son retour, on lui a offert un poste d'agent administratif. Son mari et son fils ainé étaient tous les deux pompiers. Ce dernier est décédé en accomplissant son devoir. Elle regrette les voitures dans la ville, la destruction du chantier que tous ont pleurés.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en