La répartition des affaires au sein de la communauté d’experts-jurés parisiens du bâtiment au XVIIIe siècle : approche quantitative et analyse de réseau bi-parti pour 1726

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2021

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Robert Carvais et al., « La répartition des affaires au sein de la communauté d’experts-jurés parisiens du bâtiment au XVIIIe siècle : approche quantitative et analyse de réseau bi-parti pour 1726 », HAL-SHS : droit et gestion, ID : 10.58079/to4b


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Résumé Fr

Notre recherche s’intéresse à la communauté des experts parisiens du bâtiment de 1690 à 1790. L’expertise se répartit, depuis cette époque, en deux cohortes d’architectes experts bourgeois et d’experts entrepreneurs. Nous étudions la structuration de cette communauté et l’activité des experts. Deux grands chantiers sont menés de front, d’une part l’établissement d’une prosopographie des 266 experts parisiens mais aussi un dépouillement systématique d’un échantillon de dix années de procès-verbaux d’expertise sur toute la période (en particulier, sous-séries V1 Lettres de provisions d’offices, Z1J Chambre et Greffiers des bâtiments, aux Archives nationales de France, Almanachs royaux, œuvres et travaux publiés, BnF).À travers cette recherche, il s’agit notamment de dégager les procédures et les méthodes de l’expertise mais aussi de comprendre la structuration de la communauté des experts vis-à-vis de leur mission, notamment entre maçons et architectes. En effet, la division introduite entre les experts en deux colonnes égales à partir de 1690, signale la volonté d’imposer une certaine équité entre les anciens corps de métier des maçons et des charpentiers — bref des entrepreneurs du bâtiment — et la profession émergente d’architecte. Il convient de préciser qu’avant 1690 et depuis le Moyen Âge, les experts dans le domaine de la construction n’étaient que des entrepreneurs maçons ou charpentiers, voire d’autres métiers du bâtiment (serrurier, plombier, etc.). À défaut de voir dans le partage des fonctions d’expert avec les architectes une source d’équité, il faut peut-être y percevoir la manifestation d’un affrontement entre deux catégories professionnelles concurrentes. Pourtant, la répartition des affaires n’apparaît pas équitablement distribuée entre les experts entrepreneurs et bourgeois architectes (Carvais 2009 ; Carvais et Nègre 2015 ; Barbot, Carvais, Chateau-Dutier, Nègre 2021).L’Édit de 1690 évoque la désignation d’expert « selon l’ordre du tableau » dans le cadre de visites de police réalisées sous l’égide de la Chambre des bâtiments. Or, les sources montrent que cette règle n’est manifestement pas appliquée pour les expertises. D’une part, les parties requérantes choisissent les experts, d’autre part, le cas échéant, les juges ne semblent pas toujours suivre cette règle du tableau. Certaines affaires importantes semblent d’ailleurs confiées à un choix particulier d’experts de grande notoriété. Nous voudrions donc pouvoir dégager et identifier les principes qui gouvernent la nomination des experts et notamment savoir si la nature des affaires entre en ligne de compte.

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