2020
Cairn
Yaelle Elfassy et al., « Adipokines et fertilité, versant homme », Médecine de la Reproduction, ID : 10670/1.tfq7pu
Des études, menées il y a plusieurs années, ont montré que les adipokines étaient impliquées dans la régulation de la fonction de reproduction, agissant sur l’ensemble de l’axe gonadotrope, aux niveaux central (hypothalamohypophysaire) et périphérique (gonadique). Si de nombreuses études se sont focalisées sur la fertilité féminine, peu se sont intéressées à son versant masculin. Nous faisons ici une revue de la littérature consacrée à la relation entre adipokines et fertilité masculine. Alors que l’adiponectine séminale semble avoir un effet favorable sur les paramètres spermatiques, d’autres adipokines telles que la résistine ou la chémérine auraient un effet plutôt délétère sur la spermatogenèse. Un rôle dual de la leptine paraît se dégager, avec un effet « physiologique », positif, à de faibles concentrations, et un effet délétère pour des concentrations séminales plus élevées. Enfin, l’augmentation des concentrations circulantes d’interleukine 6 (IL-6), biomarqueur inflammatoire, est associée à des paramètres spermatiques altérés. En revanche, l’IL-6 séminale, dix fois plus concentrée que l’IL-6 sérique, aurait des effets physiologiques bénéfiques sur la vitalité, la concentration et la mobilité spermatiques.